Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a reçu en audience, le jeudi 9 juin 2022 à Ouagadougou, une délégation de l’Association des Médiateurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMP-UEMOA).
Les rideaux sont tombés sur la 6e assemblée générale de l’Association des Médiateurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMP-UEMOA) tenue du 6 au 8 juin à Ouagadougou. Une délégation de l’association est allée faire le point des conclusions du conclave au Premier ministre, Albert Ouédraogo, le jeudi 9 juin 2022 au cours d’une audience. A l’issue de la rencontre, le porte-parole de la délégation, le Médiateur du Sénégal, Me Demba Kandji, a indiqué que les réflexions ont porté sur les défis majeurs auxquels l’espace UEMOA est confronté, notamment les préoccupations socio-politiques et sécuritaires. Selon M. Kandji, les travaux ont abouti à plusieurs décisions. « Nous avons adopté une déclaration qui donne notre point de vue sur la situation du Mali et les sanctions lourdes qui frappent ce pays. Nous avons demandé aux Etats concernés de lever ces sanctions au plus vite pour le bien des populations », a relevé le porte-voix de la délégation.
A l’en croire, l’assemblée a également produit une autre déclaration pour un meilleur ancrage institutionnel du Médiateur de la République dans l’espace communautaire. « C’est une position fortement exprimée par les autorités burkinabè. Le Médiateur du Faso a été constitutionalisé et est au centre des institutions de la Transition », s’est-il réjoui. Pour lui, tous les pays de l’espace n’ont pas ce privilège. D’où ce plaidoyer légitime que nous exprimons auprès des autres pays de l’UEMOA, a confié Me Kandji. Le porte-parole a, en outre, soutenu que la délégation est ressortie confiante de la rencontre avec le chef du gouvernement. « Nous avons bénéficié du Premier ministre d’une présence et d’une écoute attentive », a-t-il laissé entendre. Le Médiateur du Sénégal a aussi expliqué que l’assemblée générale a renouvelé le bureau de l’association conformément à son statut. Il a, par ailleurs, rappelé que le Médiateur de la République est une voie de recours alternative. « Elle n’est pas la justice, ni l’administration publique, mais elle permet au citoyen lésé d’obtenir gain de cause par un recours au droit ou par un recours en opportunité », a-t-il précisé.
Abdoulaye BALBONE