L’armée burkinabè poursuit les recherches à Seytenga après les tueries de populations civiles opérées par des groupes armés terroristes dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin 2022.
Jusqu’à l’après-midi de ce lundi 13 juin, 50 corps ont été retrouvés selon un point fait ce lundi par le ministre Porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo.
« Le pays est en deuil », a d’emblée lancé Lionel Bilgo dès l’entame de son adresse à la presse. Et de marteler que : « l’armée tient débout, déterminée et engagée pour cette lutte. Jamais nous ne laisserons le Burkina Faso péricliter ».
Selon les informations communiquées lors de ce point de presse, les FDS ont débarqué à Seytenga et poursuivent les recherches. « Ici il s’agit de dire que peut-être que le bilan est plus lourd que les 50 corps qui ont été retrouvés parce que dès ce matin, les populations sont reparties à Seytenga, peut-être que certains auraient pris le corps de leur parent », a indiqué le ministre.
Lionel Bilgo a donc appelé les populations à collaborer avec les autorités pour leur permettre de livrer un bilan définitif de cette attaque.
Des chiffres inexacts
Lionel Bilgo a aussi eu un mot à l’endroit de « tous ceux qui diffusent de façon hâtive des chiffres au lieu d’attendre que les FDS fassent leur travail afin de nous permettre d’avoir un bilan définitif, un bilan réel quand il arrive des catastrophes de ce genre ». Ce disant, le Porte-parole du gouvernement a rappelé le « cas » de Madjoari, soulignant que 50 morts avaient été déclarés sur les réseaux sociaux et certains médias, alors que le décompte de l’armée a prouvé que « le chiffre n’était pas exact ».
« C’est vrai, il y a la psychose, la crainte et la peur qui créent des mouvements de foule, mais c’est du fait aussi parfois qu’on relaie des informations de façon hâtive, augmentant donc la psychose de nos populations », insiste le ministre.
Pour l’heure, le gouvernement indique que les populations déplacées de Seytenga vers Dori sont accueillis et bénéficie d’assistances sanitaire, alimentaire et psychologique.
Des actes de représailles
Les premiers indices laissent penser à des actes de représailles, de l’avis du Porte-parole, « car ces dernières semaines, l’armée à créer une saignée dans le rang des terroristes ». Assurant que cette « saignée » va se poursuivre. Et de finir par un cri de cœur à l’adresse de l’ensemble des Burkinabè à assumer leur responsabilité collective de défendre l’intégrité du territoire : « ce n’est pas une lutte des FDS, c’est une lutte de l’ensemble des citoyens du Burkina Faso (…) Oui, nous sommes divisés, il y a une fracture sociale, c’est vrai, beaucoup naviguent à contre-courant, ça il faut le dire aussi, mais à un moment donné, pour nos générations futures, pour nos enfants qui sont nés et qui nous regardent, pour ceux qui ne sont même pas encore nés, il y a un sursaut à avoir, une solidarité à créer ».
Fabé Mamadou OUATTARA
Moussa Kayda (Stagiaire)
Sidwaya.info
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