Economie

Burkina Faso : Promouvoir la technologie numérique pour renforcer la résilience de l’économie

Washington, 9 juin 2022 – Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale publié aujourd’hui, l’économie du Burkina Faso a enregistré une croissance de 7,0 % en 2021 après une décélération de 1,9 % en 2020 en raison de la COVID-19. Ce rebond de croissance est principalement dû à celui du secteur des services et à des investissements importants dans la production minière, notamment l’or, de même que dans l’industrie manufacturière. L’économie burkinabé devrait poursuivre sa trajectoire de croissance en 2022 pour s’établir à 4,8 % grâce à la consommation privée, un rebond modéré de la production agricole, et la poursuite de bonnes performances du secteur aurifère.

Le taux de pauvreté devrait avoir régressé en 2021, bien que le nombre absolu de personnes vivant dans l’extrême pauvreté ne diminue que lentement en raison de la forte croissance démographique du pays et de la nature des secteurs ayant porté cette croissance.

Intitulé « Résilience en période d’incertitude : promouvoir les services numériques », le rapport analyse l’impact de la pandémie de Covid-19 et des crises climatique et sécuritaire sur l’économie burkinabé. Il note que les perspectives à court terme sont soumises à de multiples risques de dégradation dont la hausse de l’inflation suite à l’augmentation des prix mondiaux en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Si ces risques s’atténuaient, la croissance devrait s’établir à 5,3% sur la période 2023-2024 et le taux d’extrême pauvreté continuer à baisser à moyen terme, d’environ 1 point de pourcentage par an.

« Il est indéniable que le Burkina Faso a fait preuve de résilience en 2021 en dépit des crises sécuritaire et sanitaire auxquelles le pays est confronté », souligne Maimouna Mbow Fam, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso. « Des réformes économiques de grande envergure et un investissement dans l’infrastructure numérique permettraient au pays de retrouver, voire améliorer son taux de croissance d’avant la pandémie COVID-19 ».

Le rapport note que les effets des différentes crises en combinaison avec des défis structurels ont eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire, et que les interdictions d’exportation en réponse aux augmentations de prix des denrées alimentaires pourraient s’avérer inefficaces ou contre-productives.

« Alternativement, le Gouvernement pourrait envisager des mesures pour reconstituer les stocks alimentaires stratégiques, renforcer les systèmes d’alerte précoce, les rendre plus transparents et prévisibles tout en définissant les modalités de prélèvement, et enfin renforcer l’aide alimentaire aux plus vulnérables, y compris par une opérationnalisation accélérée du registre social unique » suggèrent Daniel Pajank et Kodzovi Abalo, économistes pays à la Banque mondiale et co-auteurs du rapport.

Les auteurs préconisent également des options politiques pour améliorer les perspectives macro-budgétaires et de pauvreté, des services financiers digitaux, et plus généralement des technologies numériques pour renforcer la résilience économique du pays, et créer de nouvelles opportunités de croissance par des gains de productivité, davantage d’innovation et d’inclusion.

Par ailleurs, le rapport offre des options spécifiques pour promouvoir la technologie numérique afin que le secteur privé puisse accroître son rôle d’accompagnement de la croissance économique et de réduction de la pauvreté.

Pour plus d’informations sur les activités de la Banque mondiale : https://www.banquemondiale.org/fr/region/afr

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