Ouverte le dimanche 12 juin 2021, au siège de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Genève, la 12ème Conférence ministérielle (CM-12) de l’OMC poursuit ses travaux. Aux côtés de ministres du commerce et de hauts fonctionnaires des 164 pays membres de l’organisation, le Ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises du Burkina-Faso, Abdoulaye Tall, prend part à cette réunion.
Les discussions tournent autour de questions telles que la dérogation à l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) pour les vaccins contre la COVID-19, la réponse à la pandémie, les subventions à la pêche, l’agriculture, la sécurité alimentaire, ainsi que la réforme de l’OMC et ses futures priorités de travail.
A la tribune de la cérémonie d’ouverture, la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, a mis l’accent sur les multiples crises qui secouent actuellement le monde. Elle a évoqué la pandémie de la covid 19, la pénurie des denrées alimentaires, et autres matières premières des structures industrielles, le changement climatique et les conflits régionaux. « Aucun pays ne peut résoudre seul ces crises, c’est un moment où nous avons besoin que le monde travaille ensemble », a-t-elle souligné, appelant toutes les parties à travailler à l’unisson, pour relever les défis.
Le Ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises, Abdoulaye TALL, porte une double casquette à cette Conférence ministérielle. En plus de conduire la délégation burkinabè à cette importante réunion, il est également le ministre coordonnateur de l’Initiative sectorielle en faveur du coton appelé C4, regroupant quatre pays producteurs et exportateurs de coton que sont le Bénin, le Mali, le Tchad et le Burkina Faso, plus la Côte d’Ivoire (pays observateur).
En leur nom, et en celui de l’ensemble des trente-et-six (36) pays africains producteurs et/ou exportateurs du coton et de ses produits dérivés, Monsieur Abdoulaye TALL a fait une déclaration à la séance sur les défis du système commercial multilatéral, qui s’est déroulée le dimanche 12 juin, après la session d’ouverture. Le coordonnateur du C-4 et la Côte d’Ivoire a déploré « l’absence de résultats tangibles dans les négociations sur l’agriculture en général et le coton en particulier et ce, depuis la création de l’OMC », le 1er janvier 1995.
« C’est pourquoi, les pays du C-4 et la Côte d’Ivoire réaffirment leurs vives préoccupations quant à l’impasse dans laquelle nous nous trouvons depuis des décennies dans les négociations commerciales multilatérales, surtout sur les soutiens internes accordés au coton, en dépit du mandat donné, en décembre 2005, lors de la conférence ministérielle de Hong Kong et qui nous invite à traiter le coton de manière spécifique, rapide et ambitieuse. », a-t-il lancé, réitérant « la demande pressante de plusieurs pays producteurs et exportateurs de coton et de produits dérivés du coton d’aboutir à un accord concret et juste en vue d’éliminer les effets de distorsion de toutes les formes de soutien accordé au secteur du coton. »
Autres points abordés dans la déclaration du coordonnateur du C-4 et la Côte d’Ivoire :
La demande pressante, à tous les Membres de l’OMC qui accordent des soutiens internes ayant des effets de distorsion sur le marché international du coton, d’œuvrer en vue de faire progresser les négociations sur le coton ;
La réaffirmation de l’attachement des pays membres de l’initiative à un système commercial multilatéral équitable, inclusif et fondé sur des règles capables de corriger les déséquilibres actuels dans les règles commerciales multilatérales et de garantir la prospérité et le bien être inclusifs de tous les membres de l’OMC en particulier les pays en développement et les pays les moins avancés (PMA) ;
Le souhait de succès de la CM12 en termes de résultats tangibles sur les questions qui sont dans l’impasse, notamment l’agriculture, la pêche, la santé et le commerce, le système de règlement des différends,
Toute chose qui « enverra au monde un signal historique que l’OMC devra continuer de jouer le rôle qui est le sien dans le renforcement du système commercial multilatéral ».
La reconnaissance du Burkina Faso au Cadre Intégré Renforcé (CIR)
Le Ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises, Abdoulaye TALL, a pris également part, le lundi 13 juin 2022 à d’autres activités de la CM-12, en l’occurrence, le Dialogue ministériel des PMA sur le soutien du Cadre Intégré Renforcé (CIR). Monsieur le ministre est intervenu à cette rencontre, pour exprimer la reconnaissance du Burkina Faso qui a bénéficié de l’appui de cette structure et demander la poursuite de l’accompagnement du CIR.
En effet, notre pays, depuis son accession au Cadre Intégré Renforcé (CIR) et la mise en place de l’Unité nationale de mise en œuvre du Cadre Intégré Renforce (UNMO/CIR) Burkina Faso, en 2005, a bénéficié d’un accompagnement pour la mise en œuvre de projets en lien avec les stratégies nationales de développement. Lesdits projets portent sur le renforcement de capacités institutionnelles, en matière de formulation et de mise en œuvre de stratégies commerciales et sur le renforcement de chaines de valeur des filières porteuses.
Ainsi, de 2011 à 2018, le Burkina Faso a bénéficié d’une subvention de 1 800 000 dollars US, dans le cadre du renforcement des capacités et de 7 250 000 dollars US, dans le cadre du renforcement des chaînes de valeur des filières porteuses.
Monsieur le Ministre a également pris part aux différentes réunions des chefs de délégation au niveau horizontal. A toutes ces rencontres de haut niveau, le chef de la délégation burkinabè avait à ses côtés SEM, l’Ambassadeur, Dieudonné W. Désiré SOUGOURI, Ambassadeur, Représentant permanent du Burkina Faso à Genève.
Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève
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