Passoré : Les femmes vivant avec un handicap égrènent leurs difficultés
Yako, jeudi 23 juin 2022(AIB)-L’Association des femmes vivants avec un handicap du Passoré, a fait cas des nombreuses difficultés que ses membres rencontrent dans leur épanouissement au nombre desquels, l’exclusion sociale, l’analphabétisme et le manque de prothèses. Ce plaidoyer a eu lieu, à l’occasion de la commémoration en différé de la journée internationale de la femme, organisée en collaboration avec l’Association pour la promotion de la femme et de l’enfant.
Les femmes vivant avec un handicap du Passoré ne veulent pas rester en marge de la commémoration de la journée internationale de la femme malgré la modicité de leurs moyens et des difficultés qu’elles rencontrent.
C’est pourquoi, elles ont tenu à associer l’image de l’Association pour la promotion de la femme et de l’enfant( APFE) et son partenaire technique et financier l’ONG Oxfam à la célébration de la journée internationale de la femme, tenue en différé le jeudi 23 juin 2022 à Yako.
Les femmes vivant avec handicap souhaitent avoir des opportunités occasions d’épanouissement comme les autres femmes.
Placée sous le thème : « Inclusion de la personne handicapée et de celle de la femme en particulier», c’est la toute première commémoration de la journée internationale de la femme organisée par les femmes vivant avec un handicap au Passoré.
L’évènement visait entre autres à promouvoir l’épanouissement des femmes en situation de handicap au Passoré.
L’activité a été parrainée par l’ex ministre de l’Habitat et de la Ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara représenté par l’ancien député Halidou Sanfo, un fils du Passoré.
D’autres associations et groupements sœurs des personnes vivant avec un handicap venus de Ouahigouya et de Ouagadougou ainsi que les autorités administratives et coutumières de la localité ont aussi apporté leurs soutiens à la commémoration.
Le programme d’activités a porté sur un panel sur l’inclusion de la personne handicapée et de celle de la femme handicapée en particulier, la présentation d’un sketch et des prestations d’artiste vivant avec un handicap.
Ces tribunes ont permis de dénoncer les faits d’exclusion à l’endroit de la personne en situation de handicap, et ont servi de tribune pour une campagne de dépistage du col de l’utérus au profit des femmes en situation de handicap.
A terme, l’activité devrait leur permettre d’améliorer non seulement leur santé mais surtout de prévenir les cas de cancers.
Selon la coordinatrice de l’Association pour la promotion de la femme et de l’enfant (APFE), Bibata Nabaloum, les femmes vivant avec un handicap ont droit aux mêmes activités de jouissances que les autres femmes dites «normales».
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont motivé l’APFE à s’engagée dans l’accompagnement de ces femmes.
La présidente de l’Association des femmes vivant avec un handicap du Passoré (AFVHP), Pauline Kaboré s’est réjouie de la tenue effective de la journée au profit de ses pairs.
Elle a adressé ses remerciements à l’APFE et aux partenaires dont Oxfam à travers le projet ‘’Voix et leadership des femmes du Burkina’’ qui intervient dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Toutefois, Mme Kaboré a tenu à égrener un chapelet de difficultés qui entravent selon lui, l’épanouissement de la femme handicapée de la province du Passoré.
Bibata Nabaloum s’est dite très satisfaite de ce que l’évènement soit une réussite.
Pauline Kaboré a notamment énuméré l’analphabétisme, l’exclusion sociale, le manque de béquilles, de prothèses, de canne et de vélos adaptés ainsi que l’absence de centres de formation aux métiers.
A titre d’exemple, elle a indiqué sur les que sur les 30 membres que compte l’AFVHP, seulement 4 savent lire et écrire en Français.
En réaction à son plaidoyer, Halidou Sanfo a assuré que des réponses seront trouvées au grand bonheur des femmes en situation de handicap au Passoré.
Agence d’information du Burkina
Zézouma Elie SANOU
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