Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective a organisé un atelier national de validation de l’étude évaluative des projets dématérialisation et digitalisation des régies de recettes, le lundi 27 juin 2022, à Ouagadougou.
Dans sa quête d’optimisation des ressources mobili-sées par les régies de recettes, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective a développé des plateformes numériques. Ces nouveaux outils sont utilisés dans les procédures administratives propres aux directions générales des douanes, du trésor et des impôts, en vue d’améliorer le recouvrement des recettes de l’Etat.
Après examen, les participants ont validé…
Après des années d’expérimentation desdits outils de travail dans le cadre de la dématérialisation de l’offre de services publics aux usagers, le ministère en charge de l’économie a fait une halte pour évaluer le processus, à travers une étude évaluative des projets dématérialisation/ digitalisation des régies de recettes. Ainsi, au terme de quatre mois de travaux, le rapport final de cette évaluation a été présenté aux acteurs pour validation, le lundi 27 juin 2022, à Ouagadougou au cours d’un atelier national. C’est un document de 118 pages qui fait le diagnostic du dispositif et des acteurs. Il comporte également des axes stratégiques pour une amélioration continue dudit dispositif, assorti d’un plan d’actions. La première section du document reprend les conclusions de l’étude diagnostic, la deuxième section pose les fondements de la stratégie digitalisation/ dématérialisation. Les troisième et quatrième sections présentent respec-tivement les orientations stratégiques à l’horizon 2031 et le plan d’actions prioritaires (2023-2025). La 5e section campe la théorie du changement qui sous-tend la stratégie et la 6e section formule les recommandations majeures dont la mise en œuvre effective garantirait la réussite de la stratégie. Pour l’un des consultants Nouhoun Diallo, du Bureau d’analyse et des études stratégiques (BAES), l’évaluation du système de digitalisation et dématérialisation au Burkina Faso contribue à renforcer les capacités de mobilisation des régies.
Gain de temps et d’efficacité
L’analyse a conclu à une augmentation de près de 16 points de pourcentage au bout de cinq ans pour la Direction générale des impôts (DGI) et de quatre points pour la Direction générale de la Douane (DGD). A l’entendre, au-delà de cet impact, l’étude a démontré également que la digitalisation permet d’avoir des gains de temps et d’efficacité dans le traitement des dossiers et augmente la productivité des parties prenantes. Avant la validation, les participants ont d’abord procédé à un examen détaillé et minutieux du diagnostic de la dématé-rialisation des processus et procédures des régies financières au sein du ministère en charge de l’économie. Ils ont ensuite examiné point par point les éléments du plan d’actions pour une digitalisation élargie du processus et procédures en matière de mobilisation et de recouvrement des recettes de l’Etat.
Le 3e volet des amendements a concerné la théorie du changement de la dématérialisation des procédures au sein des régies du ministère de l’Economie. Quant au 4e volet, les participants se sont attardés sur le mécanisme de coordination, de suivi et d’évaluation du plan d’actions comprenant un cadre de résultats avec les indicateurs et les risques y afférents. « Vous l’aurez compris, les enjeux sont énormes et nécessitent de la part de chacun et chacune une participation active afin que nous puissions disposer d’un document consensuel et de qualité pour une plus grande performance de la dématérialisation des procédures au sein des régies », a souligné le secrétaire général du département des finances, Nicolas Kobiané. Car, a-t-il dit, la dématérialisation des procédures, ou des démarches administratives au sein des services de l’administration publique se révèle comme une nécessité absolue de nos jours. C’est pourquoi, il a poursuivi que cet atelier de validation est une étape importante dans la formulation et la mise en œuvre de la seconde phase du projet de gouvernance économique et de participation citoyenne (PGEPC).
Mariam OUEDRAOGO mesmira14@gmail.com