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ANALYSE : NOTRE BURKINA FASO, NOTRE CONSENSUS NATIONAL

 

ANALYSE : NOTRE BURKINA FASO, NOTRE CONSENSUS NATIONAL

Chers Burkinabè, face au bourbier de notre présent commun et à l’incertitude de notre avenir commun, il y a nécessité pour nous de questionner notre passé commun afin de sauver notre Burkina Faso.

Notre passé commun, nous apprend que c’est par consensus national que les premiers députés voltaïques Daniel Ouézzin COULIBALY et Philippe Zinda KABORE ont été élus au parlement français, le 10 novembre 1946.

Notre passé commun nous instruit que c’est par consensus national que le premier parti politique de la Haute-Volta d’envergure national, le Parti démocratique unifié (PDU) a été mis en place par Daniel Ouézzin COULIBALY et Joseph CONOMBO, le 23 septembre 1956.

Ce passé commun, nous enseigne que c’est par consensus national que le premier gouvernement de la Haute-Volta pré-indépendante présidé par le président Daniel Ouézzin COULIBALY, a été formé le 17 mai 1957.

Notre passé commun nous informe que c’est dans l’esprit du consensus national que notre pays a été rebaptisé Burkina Faso, par le capitaine-président Thomas SANKARA et ses compagnons, le 4 août 1984.

Le Burkina signifie « homme intègre » en langue nationale mooré et le Faso signifie « terre natale » en langue nationale dioula, soit « le pays des hommes intègres ». Les habitants du pays sont des Burkinabè en langue nationale peul. L’hymne national s’appelle « Ditanyé » qui signifie « Le chant de la Victoire » en langue nationale Lobi.

Le Burkina Faso, c’est la somme de toutes les communautés et langues de ce pays et, appeler à la marginalisation ou à l’extermination d’une communauté donnée, c’est mettre à mal le Burkina Faso, c’est s’éloigner du Burkina Faso. Nous sommes Burkinabè, nous sommes pluralité, nous sommes diversité culturelle et linguistique, nous sommes consensus national.

Notre passé commun nous démontre que c’est dans l’esprit du consensus national que le capitaine-président Thomas SANKARA a bâti son programme de développement du Burkina Faso pendant ses quatre ans de gouvernance.

Chers Burkinabè, aujourd’hui, nous avons remis en cause notre consensus national, nous avons mis à mal notre consensus national, nous avons mis à mal le Burkina Faso.

 

 

Et nous en sommes arrivés à la situation où des Burkinabè tuent d’autres Burkinabè, des Burkinabè stigmatisent d’autres Burkinabè, des Burkinabè vivent et se nourrissent de la souffrance et de la mort d’autres Burkinabè, des Burkinabè demandent l’extermination d’autres Burkinabè.

Le Burkina Faso va mal, très mal et malgré les efforts continus des autorités de la Transition et de nombreux Burkinabè connus et anonymes, les morts se succèdent et les déplacés se multiplient.

Face au bourbier de notre présent commun et à l’incertitude de notre avenir commun, il y a nécessité pour nous, de questionner notre passé commun afin de sauver notre Burkina Faso.

Notre passé commun nous relate que sur son lit de mort en septembre 1958, le président Daniel Ouézzin COULIBALY (…) affirmait « Seule l’union de tous les voltaïques, la réconciliation sincère et honnête de tous les voltaïques nous permettra de bouger nos pierres à bâtir. Si nous nous divisons et subdivisons, nous serons avalés par les autres et il y a lieu de se demander encore si nous ne serons pas supprimés en tant qu’Etat ».

Chers Burkinabè, notre passé commun nous exhorte à revenir à notre pluralité, à revenir à notre diversité culturelle et linguistique, à revenir à notre consensus national, à revenir dans le Burkina Faso.

NOTRE BURKINA FASO, NOTRE CONSENSUS NATIONAL

Ouagadougou, le 29 juin 2022
WUROTEDA Ibrahima SANOU
Journaliste-Agencier

www.sanou31@hotmail.fr

Agence d’information du Burkina (AIB)

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