Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a, au cours d’une audience avec une délégation de la classe politique, le mercredi 29 juin 2022, à Ouagadougou, expliqué le processus des négociations engagées avec le Médiateur désigné de la CEDEAO, Mahamoudou Issoufou, pour une sortie de crise au Burkina Faso.
En vue de tenir informée la classe politique du niveau d’avancement des négociations avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a reçu leurs représentants, au cours d’une audience, le mercredi 29 juin 2022, à Ouagadougou. Etaient présentes à cette rencontre, les différentes composantes de la classe politique nationale, à savoir l’ex- CFOP, l’ex-parti au pouvoir et les partis politiques non affiliés à l’ex-opposition. « Nous avons tenu à informer les acteurs politiques des différentes étapes des échanges que nous avons eus avec la CEDEAO, depuis le 4 juin 2022 où Mahamoudou Issoufou a été désigné comme facilitateur.
Nous avons profité de l’occasion pour leur montrer le chronogramme que nous allons présenter au facilitateur qui arrive le vendredi prochain. Et, dans ce chronogramme, nous avons insisté sur deux aspects qui sont la restauration de la sécurité et l’organisation des élections pour le retour à un ordre constitutionnel normal », a justifié le chef de l’exécutif, Albert Ouédraogo, à l’issue de la rencontre. Il a ajouté avoir reçu l’assentiment de la classe politique nationale au dialogue, mais également recueilli leur contribution pour une bonne conduite de ce dialogue pour une Transition réussie. Il est attendu des acteurs politiques, a souligné Albert Ouédraogo, leur accompagnement afin de pouvoir sortir le Burkina de cette crise. Dans cette dynamique, le porte-parole de l’ex-chef de file de l’Opposition politique, Eddie Komboïgo, lui, a salué la tenue de cette rencontre qui, a-t-il dit, participe à l’inclusion tant recherchée dans la quête de solutions face au défis du moment.
« Ce que nous leur souhaitons, c’est une pleine réussite dans les négociations avec la CEDEAO pour éviter au Burkina Faso des sanctions économiques injustes, car nous avons besoin de paix. Et nous lançons un appel à la CEDEAO, à la compréhension pour un compromis qui réponde aux attentes des Burkinabè », a déclaré Eddie Komboïgo, par ailleurs, président du Congrès pour la démocratie et le Progrès(CDP). L’ex-Alliance de la Majorité présidentielle (AMP), conduite par Bala Alassane Sakandé a, quant à elle, fait savoir qu’au regard de l’importance de la question, il aurait fallu que la rencontre aille au delà de son caractère informatif afin de permettre aux uns et aux autres d’apporter leur contribution sur le chronogramme à présenter à la CEDEAO. « Ce qui arrive à notre pays nous préoccupe à plus d’un titre. Pour des questions de ce type, la classe politique devrait être donc associée de bout en bout », a-t-il fait savoir.
Soumaïla BONKOUNGOU
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