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<p><strong>Une alliance de partis politiques regroupant l&rsquo; APR/TILGRE, le PAREN, le SENS, le PUR et le PDS, a dans une déclaration en date du 30 juin 2022, rejeté l&rsquo;agenda électoral porté à la connaissance de la classe politique le 29 juin par le Premier ministre. L&rsquo;alliance dénonce une démarche unilatérale du gouvernement, qui a fixé de façon non consensuelle l&rsquo;agenda électoral. Nous vous proposons l&rsquo;intégralité de la déclaration.</strong></p>
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<p><strong>DÉCLARATION APR/TILGRE- PAREN-SENS-PUR-PDS<br />
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<p>Ensemble pour le Faso a appris hier, le 29 juin, que le gouvernement de la transition a fixé la date des élections en vue du retour à un ordre constitutionnel normal au 25 février 2025. Cette information a été communiquée avec une légèreté déconcertante à divers groupes de partis politiques convoqués à la Primature.</p>
<p>Notre Alliance rejette cette démarche unilatérale par laquelle, le gouvernement se donne le droit de fixer de façon non consensuelle l&rsquo;agenda électoral. Avant d&rsquo;être un sujet technique, l&rsquo;élection est une question éminemment politique. C&rsquo;est en cela que le Protocole de la CEDEAO sur les élections exige que la fixation de l&rsquo;agenda électoral fasse l&rsquo;objet d&rsquo;un large consensus au sein des acteurs politiques et de la société en général.</p>
<p>Il est tout de même surprenant et suspect que des militaires et des personnalités ne disposant d&rsquo;aucune expérience politique et électorale s&rsquo;arrogent sur des bases totalement illégitimes le droit de définir en lieu et place des acteurs politiques l&rsquo;agenda électoral. A l&rsquo;évidence, à voir de près, ce qui intéresse les auteurs d&rsquo;une telle proposition complètement fantaisiste, c&rsquo;est le souci de servir à la CEDEAO le plat chaud du consensus national afin de justifier le délai propose de la transition. Il est important de rappeler à ce gouvernement, qu&rsquo;aucune légitimité ne saura supplanter celle du peuple burkinabè et de son attachement à la démocratie et au respect de ses principes.</p>
<p>Par ailleurs, il convient de rappeler que notre pays a une longue tradition électorale. Jamais, on a vu un gouvernement se comporter de cette manière. La fixation de l&rsquo;agenda électoral a toujours été discuté et convenu avec les acteurs politiques dont le rôle constitutionnel est l&rsquo;animation de la vie politique.</p>
<p>Au regard de tout cela, Ensemble pour le Faso informe l&rsquo;opinion nationale et internationale qu&rsquo;elle :</p>
<p>1. Rejette l&rsquo;agenda électoral qui fixe les élections au mois de février 2025 ;</p>
<p>2.	Maintient sa position pour une durée de la transition n&rsquo;excédant pas 24 mois à compter de la date de prise de pouvoir par les militaires le 24 janvier 2022 ;</p>
<p>3.	Invite les autorités de la transition qui ne disposent d&rsquo;aucune légitimité populaire à traiter avec plus d&rsquo;égards les acteurs socio-politiques, cela peut contribuer à cette cohésion sociale qu&rsquo;elle souhaite du bout des lèvres, et a plus de stabilité au moment où le pays traverse de profondes turbulences ;</p>
<p>4.	Encourage les autorités de la transition à recadrer les objectifs de la transition en se concentrant sur les questions sécuritaires conformément à l&rsquo;Appel du 29 juin 2022 des Hautes autorités de la chefferie traditionnelle ;</p>
<p>5. Invite à la création d&rsquo;une cadre de dialogue politique sincère où doivent être discutées les questions relatives à l&rsquo;agenda électoral et aux reformes électorales et politiques en vue de la refondation de notre pays.</p>
<p>Fait à Ouagadougou le 30 juin 2022</p>
<p><strong> Le président du mois</strong></p>
<p>Aziz Diallo</p>
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