L’atelier national de lancement du projet Gouvernance inclusive pour la résilience/Inclusive gouvernance for résilience (IGR) s’est tenu, le jeudi 30 juin 2022, à Ouagadougou, en présence des parties prenantes.
Le chef de projet adjoint de IGR, Siaka Ouédraogo : « le projet est financé à plus de 11 milliards de franc CFA pour une durée de cinq ans ».
Creative associates international (Creative) et son partenaire Lutheran world relief (LWR) ont démarré, depuis juillet 2021, la mise en œuvre du projet Gouvernance inclusive pour la résilience/Inclusive gouvernance for résilience (IGR) au Burkina Faso. Pour présenter les objectifs aux partenaires et acteurs clés au niveau national, un atelier a été organisé, le jeudi 30 juin 2022, à Ouagadougou. A en croire, le chef de projet adjoint de IGR, Siaka Ouédraogo, le projet est financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à plus de 11 milliards de franc CFA pour une durée de cinq ans allant de juillet 2021 à juillet 2026. Aux dires de M. Ouédraogo, le projet couvre 19 communes des régions du Centre-Nord, du Sahel, de l’Est et du Nord. L’objectif principal, a-t-il fait savoir, est d’aider la gouvernance locale à passer d’un système transactionnel d’offre et de demande à celui de responsabilité partagée pour construire la résilience. « IGR va ainsi contribuer à appuyer la gouvernance locale à travers le renforcement de capacité des municipalités et la création d’un dialogue franc, productif et constructif entre gouvernants et citoyens », a-t-il avancé.
Les objectifs cadrent avec les ambitions du Burkina
De l’avis du représentant du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Allahidi Diallo, les objectifs du projet déclinés cadrent avec l’ambition du gouvernement qui est de faire de la décentralisation, un creuset et un levier majeur pour impulser des initiatives inclusives et participatives du développement économique et social. A l’entendre, la situation au Burkina Faso est marquée par une crise sécuritaire persistante, une instabilité politique et institutionnelle et un tissu social fragilisé. L’une des principales causes à ces maux, a-t-il expliqué, semble être la faiblesse du dialogue social, l’existence de phénomène d’exclusion, le problème de leadership et l’insuffisance de la qualité de l’offre des prestations et de fourniture de services publics. Face à ce tableau, a-t-il signifié, le gouvernement a pris des mesures visant à améliorer la gouvernance au niveau local et le projet IGR s’inscrit en droite ligne de cette vision.
Il a laissé entendre que l’approche de la gouvernance transformationnelle de IGR est axée, entre autres, sur un système qui réintroduit les relations entre les institutions de l’Etat et les acteurs locaux afin d’assurer une prestation de service adaptée. Aussi, a-t-il ajouté, sur un mécanisme qui renforce le contrat social entre les gouvernements locaux et les citoyens en vue d’éradiquer ensemble, l’infiltration des groupes extrémistes violents. Il a, cependant, relevé que la réussite du projet sera fortement tributaire de la participation et de l’inclusion de tous les acteurs, les couches sociales et les partenaires. Il a précisé que le projet travaillera avec divers acteurs locaux pour mettre en œuvre des feuilles de route communales pour la résilience. M. Diallo a remercié l’USAID pour la qualité de sa contribution dans l’amorce, de cette « voie novatrice » d’un développement durable. La représentante- pays de l’USAID, Alyson McFarland, a signifié que sa structure est fière de mettre l’accent sur le renforcement et la promotion des droits humains, la gouvernance responsable et transparente et une participation indépendante et active des citoyens au Burkina Faso. Les Etats Unis d’Amérique, a-t-elle précisé, restent engagés pour la protection et la promotion de ses valeurs qui lui sont chères.
Aly SAWADOGO