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Renouvellement mandat MINUSMA : Le Mali n’entend pas exécuter les dispositions relatives aux droits de l’homme

Les compétences de la MINUSMA en matière d’enquête sur les allégations d’atteintes aux droits de l’homme ont divisé les membres du Conseil lors du renouvellement du mandat de la Mission, hier mercredi 29 juin. Le Mali a fermement rejeté les dispositions concernant la libre circulation des membres de la MINUSMA dans ce domaine.

Par 13 voix pour et 2 abstentions (Chine et Fédération de Russie) le mandat de la MINUSMA a été prorogé d’un an, jusqu’au 30 juin 2023 avec les mêmes effectifs maximums de 13 289 militaires et 1 920 policiers.

Le chef de la délégation malienne Issa Konfouro prenant acte de l’adoption de la résolution a rappelé que le Mali s’est exprimé en faveur du renouvellement du mandat de la MINUSMA, tout en formulant clairement ses attentes et ses réserves fortes pour le nouveau mandat de la Mission.

« Le gouvernement du Mali est au grand regret de constater que certaines de ces réserves fortes ont été tout simplement ignorées dans la version finale de la résolution », a déploré le représentant malien.

Il a donc déclaré la ferme opposition du Mali à la liberté de mouvement de la MINUSMA dans l’exécution de son mandat dans le domaine des droits de l’homme « pour des impératifs de respect de la souveraineté du Mali, de coordination et de sécurité ».

« Le Mali n’entend pas exécuter ces dispositions malgré leur adoption par le conseil de sécurité. En tout état de cause, le gouvernement de la république du Mali estime que les allégations sur les violations des droits de l’homme relèvent de la responsabilité principale des autorités maliennes », a insisté le représentant malien, soulignant que la MINUSMA n’a pas vocation à se substituer au gouvernement du Mali et devrait se consacrer aux tâches prioritaires pour lesquelles elle a été déployée dans le pays.

Ainsi, tous les mouvements de la MINUSMA ne peuvent se faire qu’avec l’accord des autorités maliennes compétentes tout comme le Mali se dit incapable de garantir la liberté de mouvement pour les enquêtes de la MINUSMA sans l’accord préalable du gouvernement.

Lors des débats au Conseil de sécurité le 13 juin dernier, le représentant spécial du SG de l’ONU pour le Mali, M. El-Ghassim Wane, a indiqué que de janvier à mars 2022, les violations des droits de l’homme ont fortement augmenté, entraînant la mort de 543 personnes contre 128 au trimestre précédent.  La liste des auteurs présumés de ces violations inclut non seulement des groupes extrémistes, mais aussi les forces de sécurité maliennes dans le centre du Mali.

Fabé Mamadou OUATTARA

Sidwaya.info

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