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Transition au Burkina : L’ex-majorité présidentielle pour une gouvernance inclusive

L’ex-alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a organisé une conférence de presse au cours de laquelle elle s’est prononcée sur la situation nationale et leur rencontre avec le Premier ministre sur la feuille de route de la Transition, le vendredi 1er juillet 2022, à Ouagadougou.

Renversée du pouvoir à la faveur du coup d’Etat du 24 janvier 2022 par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), l’ex-alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) sort de son silence. Elle a animé un point de presse, ce vendredi 1er juillet 2022, à Ouagadougou, pour donner sa lecture de la situation nationale et le point de sa rencontre initiée par le Premier ministre, Albert Ouédraogo, sur la feuille de route de la Transition. Pour l’ex APMP, avec l’avènement du MPSR, le Burkina Faso connait une insécurité grandissante. « Le contexte national reste désespérément marqué à la fois par la recrudescence des attaques terroristes qui endeuillent chaque jour notre nation avec l’accroissement sans cesse du nombre de personnes déplacées internes », a noté le président du Mouvement patriotique pour le peuple (MPP), Alassane Bala Sakandé. A cela, M. Sakandé a déploré le renchérissement des produits de première nécessité que subissent la population exacerbée par une crise humanitaire. A l’entendre, c’est dans cette dynamique que l’ex-APMP apporte son soutien à toutes les forces combattantes engagées dans la lutte pour la libération du pays.

Libérer Roch Kaboré

Par ailleurs, l’ex-APMP a invité les autorités de la Transition à œuvrer pour une démarche politique inclusive en lien avec le vivre-ensemble. « L’un des premiers actes de ce vivre-ensemble consiste en la libération totale et sans condition du Président Roch Marc Christian Kaboré », a-t-elle dit. Quel est l’avis de l’ex-majorité sur la durée de 36 mois de Transition ? Me Bénéwendé Sankara a souligné que l’ex-majorité a, lors des assises nationales, proposée une durée de tout au plus 24 mois. Pour ce qui est de leur rencontre avec le Premier ministre autour de la feuille de la Transition, les partis de l’ex-majorité présidentielle ont dit regretter le caractère formel de la rencontre, qui, selon eux, ne les a pas permis de se prononcer sur le chronogramme de la Transition et du processus électoral. « Notre alliance exprime son désaccord sur les méthodes utilisées et exige une concertation franche, sincère, inclusive et féconde avec l’ensemble des composantes de notre nation en vue de décliner des modalités consensuelles de retour à une vie constitutionnelle normale », a laissé entendre Alassane Bala Sakandé.

Les journalistes se sont intéressés à l’avis de l’ex-APMP sur la durée de 36 mois de la Transition.

Dans cette même lancée, il a souhaité que dans le cadre des discussions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) que l’ex-APMP soit associée. « Nous invitons le facilitateur de la CEDEAO à élargir sa base de discussions afin de prendre toutes les composantes de notre pays en compte dans le cadre de sa mission de bons offices et encourageons les institutions communautaires et internationales à poursuivre le dialogue avec les autorités de la transition en vue d’une issue de crise bénéfique pour nos vaillantes et laborieuses populations », a-t-il conclu.

Dô DAO

Leïla KEITA                

(Stagiaires)

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