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CEDEAO : le Burkina et le Mali reçoivent des signaux positifs, la Guinée reste en sursis

Lors de la 61e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le dimanche 03 juillet 2022, à Accra, au Ghana, les dirigeants ouest-africains ont levé les sanctions commerciales et financières sur le Mali et accordé 24 mois, à compter du 1er juillet 2022, aux autorités de la transition au Burkina Faso pour le retour des civils au pouvoir.

« Sur le Burkina Faso, nous avons demandé à la junte de revoir sa copie. Elle demandait 36 mois. Aujourd’hui tout le monde est d’accord que c’est 24 mois de transition à compter du 1er juillet 2022 », a confié un participant au sommet.

Le vendredi 1er juillet, l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, médiateur de la CEDEAO a pu convaincre la junte au pouvoir de baisser la durée de la transition de 36 à 29 mois. M. Issoufou a notamment salué « l’ouverture au dialogue » des militaires. Les autorités burkinabè prévoyaient jusqu’alors les dates du 24 décembre 2024 pour un référendum constitutionnel et du 25 février 2025 pour la tenue d’élections législatives et présidentielle.

Le nouveau calendrier n’a pas encore été annoncé.

« Le sommet a décidé de lever toutes les sanctions économiques et financières à partir de ce jour », mais maintient les sanctions individuelles et la suspension du Mali des organes de la CEDEAO jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, a déclaré Jean-Claude Kassi Brou, président sortant de la Commission de la CEDEAO.

Selon des sources à la CEDEAO, les chefs d’Etat ont précisé que conformément à la charte, les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l’élection présidentielle.

L’adoption d’une nouvelle loi électorale ouvrant la voie à la candidature d’un militaire à l’élection présidentielle demeurait un possible point de blocage dans les négociations qui durent depuis des mois.

Plusieurs observateurs voyaient venir la levée, sinon l’allègement des sanctions sur le Mali au regard des « signaux positifs » lancés par la junte au pouvoir avec l’adoption d’un notamment d’un calendrier électoral fixant la présidentielle à février 2024, le référendum constitutionnel à mars 2023 et les législatives entre octobre et novembre 2023. Le 17 juin, l’assemblée de transition avait aussi adopté une nouvelle loi électorale et la mise en place d’une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution.

Les leaders ouest-africains ont rejeté aussi les 36 mois de transition proposés par la junte guinéenne et nommé comme nouveau médiateur, l’ancien président béninois Thomas Yayi Boni.

A partir de dimanche, Umaro Sissoco Embalo assure la présidence en exercice de la CEDEAO. Le président bissau guinéen a lui aussi été victime d’une tentative de Coup d’Etat en février dernier.

Sidwaya.info

Source : lepoint.fr

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