Economie

Burkina Faso : La problématique de la finance climat au cœur d’un atelier national

Il s’est ouvert ce mardi 5 juillet 2022 à Ouagadougou, un atelier national d’évaluation des capacités d’accès à la finance climat et d’information sur le partenariat multi-acteurs sur le financement des risques climatiques et des catastrophes. Cette rencontre se tiendra sur deux jours et constituera un tremplin pour que les acteurs échangent entre eux dans le but de trouver des solutions pérennes et durables aux effets des changements climatiques.

Le Burkina Faso fait partie des pays de l’Afrique de l’Ouest touchés par les évènements climatiques extrêmes telles que les sècheresses, les inondations. Ceux-ci engendrent d’énormes pertes et préjudices sur les systèmes de production et l’ensemble du secteur économique. Bien que disposant de cadres législatifs, de stratégies et de politiques pour faire à face à la problématique, le Burkina Faso a peu d’expertise en matière de financement et d’assurance climat.

A cela il faut ajouter le faible engagement des acteurs dans le processus de négociation climat et de plaidoyer. Cette rencontre de 48 heures (5 au 6 juillet), selon la présidente de de l’ONG Women environment programm (WEP), Zénabou Segda, représentée, constitue un tremplin pour que les acteurs échangent entre eux dans le but de trouver des solutions pérennes et durables aux effets des changements climatiques et de contribuer à construire une société civile, et des organisations paysannes unies pour revendiquer, participer à la prise de décision.

L’ONG WEP a entrepris plusieurs actions de renforcement des capacités des OSC pour l’accès aux financements climatiques depuis 2019

La tenue de cet atelier, à l’en croire, va permettre de réfléchir et d’engager des synergies d’actions pour relever les défis du changement climatique. L’ONG WEP Burkina est la cheville ouvrière de cet atelier avec l’appui financier de ses partenaires. Depuis 2019, elle a entrepris plusieurs actions de renforcement des capacités des OSC pour l’accès aux financements climatiques et est engagée à accompagner les organisations nationales dans le renforcement de capacités aux enjeux environnementaux actuels.

De l’engagement de tous

Pour le chargé d’études du ministère en charge de l’environnement, Fiédi Hakiékou, représentant le ministre, il faut agir car la situation est encore plus inquiétante au Burkina où la plus grande partie de la population est rurale et tire directement ses revenus et moyens de subsistance de l’exploitation des ressources naturelles. La mobilisation de ressources financières, matérielles et technologiques est de plus en plus pressante. Toutes choses qui permettront au pays de lutter efficacement et durablement contre la crise climatique à travers des actions à fort impact, participant ainsi aux actions préconisées dans les processus de négociations climat, foi de M. Hakiékou.

Il faut agir car la situation est encore plus inquiétante au Burkina, a déclaré M. Hakiékou

Il a soutenu que les engagements internationaux de notre pays ont conduit à des réformes politiques et institutionnelles majeures dont entre autres, l’adoption d’une contribution déterminée au niveau national, l’adoption du plan national d’adaptation au changement climatique pour le renforcement de la résilience face au climat. « La mise en œuvre des actions définies dans le document de planification requiert des investissements énormes et particulièrement la diversité des opportunités existantes. L’accès au mécanisme de financement et d’assurance des risques climatiques et de catastrophes représentent un défi énorme pour notre pays » a-t-il reconnu.

Avant de prendre congé, le représentant du ministre a participé à la photo de famille

Cela requiert aussi, a-t-il ajouté, la bonne connaissance de la part de toutes les parties y compris des OSC, des sociétés coopératives des procédures et exigences des mécanismes ainsi que la mise en œuvre d’actions de plaidoyer au niveau local, national et international. Ces choses ne sauraient être relevées, a-t-il conseillé, sans une synergie d’actions entre les gouvernements, les collectivités territoriales, le secteur privé, les OSC et les partenaires techniques et financiers. « Pour ma part je reste convaincu que c’est avec des actions concrètes et pleines de synergie que nous réussirons à inverser la tendance en allant véritablement vers un accès aux mécanismes financiers et aux assurances tant au niveau national que local », a-t-il terminé.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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