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Burkina : Des manifestants empêchent Roch Kaboré de se rendre à Kossyam

Ce vendredi 08 juillet 2022, des manifestants se sont réunis au domicile de Roch Kaboré pour l’empêcher de se rendre à la rencontre organisée par le président Paul Henri Sandaogo Damiba.

Dans le cadre du processus de réconciliation dans lequel le gouvernement de la transition s’est inscrit, une rencontre avec les anciens chefs d’État est organisée ce vendredi 08 juillet 2022 à Kossyam avec les anciens chefs d’Etat. Ce matin, une foule immense s’est réunie à son domicile pour l’empêcher de s’y rendre. A coups de sifflets, de vouvouzelas, chacun donne libre cours à ses émotions à travers des cris et des slogans repris en coeurs « Roch bouge pas ! ».

Sur place, chacun se fait une idée et c’est à coup d’hypothèses que certains se font entendre. » S’il va à cette rencontre, on va l’empoisonner. On a vu cela avec Arba Diallo. On connaît le système maintenant. »


Pour Pascal Ilboudo, cette rencontre est une mascarade organisée par le gouvernement et il n’est pas question que RMCK soit lié ni de près ni de loin a cette manœuvre. « Le coup d’État à été fait sous prétexte que RMCK gère mal le pays. Vous l’avez chassé, maintenu en résidence surveillée. Nous avons manifesté pour sa liberté et aujourd’hui nous l’avons obtenu. Aujourd’hui il est lbre de ses mouvements. Pourquoi donc la Garde de sécurité pénitentiaire est là pour l’emmener avec eux. Zida a reçu l’invitation, il l’a déclinée. Michel Kafando aussi l’a declinée.Pourquoi donc contraindre RMCK à rejoindre Kossyam. »


A la question de savoir si cette manifestation a un lien avec l’arrivée de l’ex président Blaise Compaoré, Désire Guinko, l’un des manifestants précise qu’il n’en est rien de tel. « Notre refus de voir le président à cette rencontre n’a rien à voir avec l’arrivée de Blaise Compaoré. « Cela ne nous regarde pas. Nous disons simplement qu’il ne bouge pas », répond-il. Pascal Ilboudo rencherira en disant que « si cela avait un lien avec l’arrivée de Blaise Compaoré, nous serions allés à l’aéroport hier pour manifester notre mécontentement. Mais si nous sommes là c’est parce que nous estimons qu’il est désormais libre et qu’on ne peut le contraindre à assister à cette entrevue. »

Lefaso.net

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