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Burkina : « La lettre qui m’a été envoyée ne posait pas spécifiquement sur la réconciliation nationale», Roch Kaboré
Ouagadougou, 8 juillet 2022 (AIB)-L’ancien président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a déclaré ce vendredi, que la lettre qui lui a été envoyée pour la rencontre des chefs d’Etat par le président Paul-Henri Sandaogo Damida ne posait pas spécifiquement sur la réconciliation nationale.
« La lettre qui m’a été envoyée ne posait pas spécifiquement en tant que tel, un point sur la réconciliation nationale. Elle posait sur la situation nationale de façon générale », a indiqué l’ancien chef d’Etat Roch Marc Christian Kaboré.
Il a fait savoir que le président Damiba lui adressé une correspondance le 30 juin 2022 pour lui demander de participer à une concertation relative à la situation nationale.
Roch Kaboré s’exprimait vendredi son domicile devant une foule qui l’a empêché de se rendre au palais présidentiel où il était attendu pour une concertation qui a eu lieu entre le président de la Transition, Paul-Henri Damiba et ses prédécesseurs Jean-Baptiste Ouédraogo et Blaise Compaoré, venu de Côte d’Ivoire après huit ans d’exil.
Le Burkina Faso fait face depuis six ans à des attaques terroristes qui ont ôté la vie à plusieurs centaines de personnes et provoqué le déplacement de près de 2 millions d’autres.
Selon Roch Kaboré, la situation difficile que traverse le pays nécessite l’union sacrée des filles et fils du Burkina Faso.
«Je me sens interpeller pour participer à une telle concertation puisqu’il s’agit d’une concertation autour de la situation nationale ou chacun est libre de pouvoir donner son point de vue », a-t-il laissé entendre.
De son avis, l’initiative à la base, est louable puisqu’il s’agit d’interpeller les anciens chefs d’Etat à une concertation sur la situation difficile que vit le pays depuis plusieurs années.
Par ailleurs, plusieurs partis politiques, des acteurs du monde judiciaire et des organisations de la société civile, ont réclamé l’arrestation de Blaise Compaoré qui a été condamné à perpétuité en avril dernier par contumace pour l’assassinat du président Thomas Sankara, en octobre 1987.
«Face à la polémique grandissante, ce matin, me préparant donc pour aller à la réunion, je me suis retrouvé dans la situation où devant la porte, il y avait des personnes qui étaient mobilisées et exigeant que je ne parte pas à cette réunion », a-t-il expliqué.
L’ancien chef d’Etat a souhaité le respect de la constitution, la séparation des pouvoirs et l’exécution des condamnations du procès Thomas Sankara.
Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando et Roch Marc Christian Kaboré ne se sont pas présentés à ce grand rendez-vous pour des raisons administratives et des ennuis de santé, d’après le président Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Agence d’information du Burkina
HO/no/ata
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