Me Prosper Farama trouve injuste que les autres condamnés dans le procès Thomas Sankara et ses compagnons, purgent leurs peines , pendant que Blaise Compaoré » se voit à la limite derouler un tapis rouge « . Pourquoi certains sont en prison , et il y a une catégorie de Burkinabè qui ne doit pas aller en prison au nom d’une pseudo réconciliation ? «
Sur les garanties que l’Etat ivoirien aurait reçues de la part des autorités burkinabè que Blaise Compaoré ne serait pas inquiété s’il rentrait au pays, Me Farama y voit tout simplement un discrédit jeté sur la justice .
« Sur quelle base juridique , le chef de l’Etat ou un membre du gouvernement peut – il donner des garanties à quelqu’un qui est condamné qu’en rentrant au Burkina il ne serait pas inquiété ? Si ce n’est qu’empêcher l’exécution de la décision de justice. Ce qui est pour nous une défiance à la justice . C’est un discrédit qu’ils jettent sur la décision de justice » , argue-t-il.
A la question de savoir si la justice avait essayé d’exécuter le mandat d’arrêt contre l’ancien président sans y parvenir, Me Farama rétorque que d’usage , il n’y a pas besoin de justice pour essayer d’exécuter un mandat . Car poursuit – il , le mandat d’arrêt international est communiqué à toutes les forces publiques . C’est une exécution spontanée , il n’est pas besoin que quelqu’un dise aux autorités d’executer quoi que ce soit.
Pour l’avocat de la partie civile , tout cela prouve que le président Damiba a pris le pouvoir pour remplir une mission bien claire et c’est ce qu’il est en train de faire , car de restauration , l’on a vu que l ‘augmentation des salaires des membres du gouvernement et la restauration de l’ordre ancien. Le MPSR n’a pris le pouvoir que pour restaurer l’ancien système et sauvegarder les intérêts de celui – ci », pense Me Farama. Sinon comment dans un Etat de droit , on fait tenir un procès durant 06 mois, pour à la fin, sur décision politique, balayer tout ce que la justice a fait , s’interroge – t – il .
Letaso.net
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