Politique

Rencontre entre Damiba et les anciens chefs de l’Etat : « Je ne suis pas allé parce que les manifestants ont exigé que je n’y aille pas », Roch Kaboré

La rencontre avec le président Paul Henri Sandaogo Damiba sur la situation nationale qui devait regrouper les anciens chefs d’Etat s’est tenue sans la participation de Rock Marc Christian Kaboré. Pour cause, des manifestants se sont réunis à son domicile pour l’empêcher d’y aller. Face à la persistance des manifestants et leur refus catégorique de voir Rock Kaboré à cette entrevue, l’ex président à tenue à s’adresser à la presse afin d’éclaircir davantage les points de vue qui jusque-là restaient mitigés quant à son désir de participer à cet échange ou non.

Au regard du contexte national du Burkina Faso, le président du Faso, Paul Henri Sandaogo Damiba, a estimé qu’il était judicieux pour les anciens chefs d’État, de discuter de la situation nationale en vue de parvenir à un retour de la paix et à la reconstitution du tissu social.

C’est ainsi qu’il a fait parvenir une correspondance à Roch Kaboré, pour l’inviter à une concertation sur la situation nationale. A entendre M. Kaboré, cette initiative est appréciable car le but recherché est de parvenir à une issue heureuse. Il dira à ce propos « qu’en tant qu’ancien chef d’État, je me suis senti interpellé par cette concertation car elle consistait pour chacun à donner son point de vue sur la question. L’initiative à la base est louable ».

Cependant, la pomme de discorde qui divise l’opinion publique au sujet de cette concertation réside au niveau juridique. Il rappellera à cet effet que le verdict du procès Thomas Sankara condamnait Blaise Compaoré à la prison à vie, alors que ce dernier a atterri ce jeudi 7 juillet pour prendre part à la concertation.

A l’entendre, cela n’était pas une raison suffisante pour décliner l’invitation, car c’est la présence des manifestants l’empêchant de s’y rendre qui l’a poussé à reconsidérer sa position. Il estime que la réunion n’aurait nullement était fructueuse si à cause de son départ, il y avait des dérives. Au risque d’éviter le pire, l’idéal pour lui était de rester à la maison.

« Ce matin, me préparant pour la réunion, je me suis retrouvé dans la situation où devant la porte, il y avait des personnes exigeant que je n’aille pas à cette rencontre. Au regard du nombre, les CRS sont venus pour voir dans quelle mesure je pouvais m’y rendre. Mais j’ai considéré que nous sommes déjà dans pas mal de discussions et qu’utiliser la force en la matière ne résoudrait pas les choses. C’est pour cela que je n’ai pas participé à la rencontre ».

A la question de savoir si cette attitude des manifestants était justifiée, Roch Kaboré a estimé que le Burkina Faso est un pays démocratique et que chacun avait le droit de manifester son mécontentement, surtout sur des questions concernant la vie de la nation.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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