Quelques jours après l’attaque de Bourasso, dans la région de la Boucle du Mouhoun, le Parti panafricain pour le Salut (PPS) a profité de la fête de la Tabaski pour aller soulager les populations déplacées de cette situation. Occasion pour le président du parti, Abdoulaye Mossé, qui a conduit la délégation, de compatir avec elles, féliciter et encourager les Forces de défense et de sécurité et de réagir également à l’actualité liée à l’initiative de la rencontre du président Paul-Henri Damiba avec les anciens chefs d’Etat.
La délégation du PPS a fait don de 40 tonnes de riz et de bœufs à ces déplacés qui ont, selon des notables, fui le 3 juillet 2022 à la suite de l’attaque de leur bourgade, Bourasso.
« Nous ne venons pas donner des vivres parce qu’il y a des élections le mois prochain ou l’année prochaine. La politique est faite pour servir les hommes. Alors, il va de soi que l’on puisse traduire notre compassion face aux difficultés que vivent certains de nos concitoyens suite à l’hydre terroriste en ce jour spécial, qui est un jour de partage et de communion », a justifié Abdoulaye Mossé, qui a profité de l’instant pour distribuer des kits alimentaires à ses hôtes, composés majoritairement de femmes et d’enfants.
« …Il faudrait qu’on parle, il faudrait qu’on dialogue. Et nous invitons l’ensemble des jeunes burkinabè, qui ont pris des armes contre leur patrie, à déposer les armes, car un Burkinabè ne doit pas faire couler le sang d’un Burkinabè. Nous allons faire un plaidoyer pour que s’il faut négocier, on le fasse pour que vous puissiez rejoindre vos domiciles et vivre comme tout le monde. Tout ne peut pas se passer par les armes. S’il faut négocier, il faut le faire et le PPS ne va pas se mettre de côté. Nous nous trouvons face au terrorisme, face à un tournant où nous risquons de perdre notre nation. S’il faut dialoguer, il faut le faire. Mais comme le gouvernement l’a si bien dit, il ne faudrait pas bafouer tout ce qui régit notre société ; c’est-à-dire, la loi. L’un dans l’autre, on ne doit pas éviter certaines choses. Dialoguer oui, mais il faut aussi respecter la loi. Cela ne doit pas empêcher le dialogue entre les Burkinabè. (…). Il n’y a pas quelqu’un qui ne se trompe pas », a précisé l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Mossé.
Le chef de canton de Bourasso se dit très touché par le geste. « Il me manque les mots pour vous dire merci. Vraiment, je pense que cet acte est un exemple donné. Nous espérons que d’autres vont suivre le pas. Ce qui nous est particulièrement nécessaire jusqu’à présent, c’est de retourner sur nos terres ; parce que l’homme n’est à l’aise que lorsqu’il est chez lui », a exprimé le porte-parole des bénéficiaires.
Réagissant à la rencontre entre le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et les anciens chefs d’Etat, le président du PPS s’est voulu conciliant. « Se rencontrer, il n’y a rien de tel. Quand deux personnes veulent se rencontrer, c’est bien. Quand ce sont trois personnes, c’est meilleur. Pour moi, l’initiative est à louer », a soutenu le président du PPS, Abdoulaye Mossé.
O.L
Lefaso.net
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