Burkina : Plus de 384 mille ha de superficies cultivables perdues en 2021 à cause de l’insécurité
Ouagadougou, 15 juillet 2022 (AIB)-Le Burkina Faso a perdu lors de la campagne agricole 2021-2022, du fait de l’insécurité, 384 702 ha de superficies cultivables et 323 093 de tonnes de production, a annoncé vendredi le gouvernement qui promet des réponses appropriées et rapides.
Le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) s’est réuni en session ordinaire le vendredi 15 juillet 2022 autour du thème : «Promouvoir les pôles de croissance comme instrument majeur de résilience de l’économie nationale dans un contexte à fort défi sécuritaire ».
Selon le Premier ministre Albert Ouédraogo qui a présidé les échanges, cette thématique devrait permettre d’explorer les possibilités qu’offrent les pôles de croissance, en tant qu’approche holistique de développement, structurée autour du triptyque « Paix-Sécurité-Développement », afin de lutter contre l’insécurité.
De son avis, l’importance des investissements réalisés sur ces sites ainsi que l’impact attendu des pôles de croissance, en termes de création de richesses et d’emplois, imposent d’apporter des réponses appropriées et diligentes à cette problématique de la sécurité.
Albert Ouédraogo fait savoir que les mouvements de populations du fait de l’insécurité ont entraîné un abandon de 384 702 ha de superficies de terres cultivables et une perte de production de 323 093 tonnes durant la campagne agricole 2021/2022.
En rappel les attaques terroristes en cours depuis 2016 au Burkina Faso, ont conduit près de deux millions de personnes à quitter leurs localités.
Le coordinateur du Secrétariat exécutif des pôles de croissance, Charles Félix Dalla, pour sa part, souhaite que l’Etat renforce le dispositif (sécuritaire) pour accroitre la résilience et augmenter la confiance de la population.
« Il y a des aménagements pour accroitre les superficies de production sur les pôles de Bagré et Sourou et des travaux en cours pour l’opérationnalisation du pôle de Samandeni », a-t-il ajouté.
Il a également fait cas de la préparation de techno pôle pharmaceutique de Ouagadougou, adopté en juin 2022 en conseil de ministre, qui va permettre d’accélérer la suite du processus d’opérationnalisation du site afin de pouvoir produire des produits médicamenteux.
Agence d’information du Burkina
HO/ata
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