Economie

2e édition du mois du consommons local : « Avant d’importer, on va d’abord consommer local », Harouna Kaboré

Le ministre en charge de l’industrie et du commerce, Harouna Kaboré, a officiellement lancé la deuxième édition du mois du “consommons local”, ce vendredi 15 octobre 2021 à Ouagadougou. L’allocution du Larlé Naaba Tigré, en tant que parrain de l’édition, celle du ministre, des prestations d’artistes et la dégustation de mets locaux ont été les grandes articulations de la cérémonie.

Dans sa politique de valorisation et de promotion des produits locaux au Burkina Faso, le gouvernement a initié le “mois du consommons local” pour susciter chez les citoyens une préférence pour ce qui est fabriqué par les Burkinabè eux-mêmes.
C’est ainsi qu’il y a eu la première édition du “mois du consommons local” en octobre 2020 et la seconde, qui se tient cette année 2021. C’est dire donc que dorénavant, tous les mois d’octobre seront destinés à la célébration du concept du “consommons local” en vue d’impulser un changement de comportement des populations pour un développement endogène.

La dégustation des mets locaux ouverte par le ministre Harouna Kaboré et le parrain de la cérémonie, le Larlé Naaba Tigré

Dans son allocution, Harouna Kaboré, a laissé entendre qu’il était hors de question que les produits locaux soient délaissés au détriment de ceux de l’extérieur.
« Avant d’obtenir l’autorisation pour importer, tous les gros importateurs de riz vont désormais acheter le riz local pour que le riz fait à Bagré ou dans le Sourou ne souffre pas par manque de marché », a-t-il annoncé.
Selon Harouna Kaboré, la promotion de la transformation et de la consommation ne pourra avoir un franc succès que si les acteurs à la base sont associés. « Ce qui implique le renforcement des capacités des producteurs et transformateurs », a-t-il souligné.

Le parrain de la cérémonie, le Larlé Naaba Tigré, a quant à lui salué la volonté de l’Etat de s’approprier la vision du “père de la révolution”, le président Thomas Sankara en faisant la promotion des produits locaux.

Le Larlé Naaba Tigré, parrain de la cérémonie

« Il y a déjà plus de trente ans que le “père de la révolution”, le capitaine Thomas Sankara, ayant compris que notre salut se trouve dans la consommation de ce que nous produisons, lançait la fameuse idée de « consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons » qui s’est vite transformée en slogan : « consommons burkinabè », a rappelé le Larlé Naaba Tigré.

« C’est un grand plaisir de savoir en ce jour anniversaire de son décès, que l’homme est parti mais qu’en chacun de vous et en chacun de nous, il a laissé un héritage qui se transmettra de génération en génération », a-t-il renchéri.
En vue de bénéficier des retombées positives de l’entrée en vigueur de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), les États de l’UEMOA devraient disposer d’outils leur permettant de conquérir les marchés nationaux et le marché continental.

Pour ce faire, le gouvernement s’est doté depuis 2018 d’instruments d’intervention afin de disposer d’un secteur industriel dynamique et compétitif.

La visite des stands des produits locaux

Pour rassurer les consommateurs de la qualité des purs produits du Burkina Faso, le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat a procédé à la certification et à la labellisation d’un certain nombre de produits.
Ainsi, le pays enregistre à ce jour 165 produits certifiés et 1 000 autres qui sont en projet de certification à l’horizon 2025.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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