L’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) a tenu son 14e congrès ordinaire, le vendredi 15 juillet 2022, à Ouagadougou.
Des membres de l’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) venus d’Afrique et d’Europe ont statué, le vendredi 15 juillet 2022, à Ouagadougou, sur la lutte pour le bien-être des travailleurs. C’était lors du 14e congrès ordinaire de l’Organisation qui a regroupé ses représentants dans les différents pays d’Afrique et d’Europe. La rencontre a aussi connu la présence du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié.
Ils se sont interrogés sur les préoccupations des travailleurs des bases et des sections dans un contexte sécuritaire, sanitaire et humanitaire difficile, autour du thème : « Face aux défis sécuritaire et humanitaire, l’ONSL s’engage à l’éveil de conscience des travailleurs ». L’ONSL entend, par cette thématique, respecter sa coutume d’œuvrer au bien-être des travailleurs, a rappelé son Secrétaire général (SG) national sortant, Paul Nobila Kaboré. Pour lui, il est temps de céder la place à la jeunesse qui a tous les atouts et compétences pour occuper les responsabilités.
« Dans un contexte de vie chère, où plus de 6 000 travailleurs ont perdu leur emploi, où le non-respect des normes du travail et des traitements inhumains dans certaines entreprises de la place demeure et, où la question des exploitants artisanaux de l’or est préoccupante, les syndicats doivent jouer leur partition en tant que forces de propositions pour le développement économique et social du Burkina Faso », s’est exprimé le SG sortant de l’ONSL. Par ailleurs, M. Kaboré a réitéré sa disponibilité pour tout besoin, car, à l’entendre, quand on vient au syndicat, c’est un sacerdoce où la quête pour une société plus juste et plus équitable reste permanente.
Des défis à relever
En outre, le SG de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UTNTM), représentant le président de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA), Yacouba Katile, a énuméré les défis que les syndicats doivent relever. Il s’agit de l’autodétermination, l’ingérence des Etats et des grandes personnalités dans les affaires syndicales ainsi que le refus d’accorder des subventions publiques aux organisations syndicales.
A cela s’ajoutent les privilèges administratifs et financiers pour soutenir un camp de responsables de travailleurs contre un autre, des nominations gracieuses, etc. Selon M. Katile, l’objectif de l’ONSL est de créer une nouvelle dynamique de changements, en œuvrant au renforcement du processus démocratique en cours partout en Afrique. « Ce changement s’inscrit dans une politique de défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs et du respect des droits fondamentaux de l’Homme», a-t-il affirmé.
Il a rassuré de l’avancement du projet de loi 028 portant code du travail. Bassolma Bazié a, en outre, rappelé que le décret portant dépolitisation de l’administration, en cours, va permettre à tout citoyen « compétent » de bénéficier des privilèges et nominations dans l’administration publique.
Nadège KINDA
Hadéja KEITA (Stagiaires)