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Burkina : L’âge moyen du premier rapport sexuel pour les filles en milieu rural est de 17,3 ans et 18,3 ans en milieu urbain (enquête)
Ouagadougou, 26 juillet 2022(AIB)-L’âge moyen du premier rapport sexuel pour les filles en milieu rural est de 17,3 ans pour une première utilisation de la contraception à 25,8 ans, alors qu’en milieu urbain, ces chiffres sont respectivement de 18, 3 ans et de 22,2 ans, révèle une enquête réalisée au Burkina Faso, entre décembre 2021 et février 2022.
Les résultats du round 9 du Performance monitoring for action (PMA) Burkina Faso, ont été diffusés le mercredi 20 juillet 2022 à Ouagadougou, lors d’un atelier national au sein de l’Institut supérieur en sciences et populations (ISSP).
Cette enquête d’envergure nationale a été réalisée entre décembre 2021 et février 2022 par une équipe de chercheurs de l’ISSP sur la planification familiale au Burkina Faso, a avancé Dr Yentéma Onadja, enseignant-chercheur à l’ISSP.
Des résultats clés qu’il a donnés, l’on retiendra tout d’abord qu’en milieu rural, les filles ont leur premier rapport sexuel autour de 17,3 ans.
Mais ces dernières ont en moyenne, leur premier enfant à 21, 9 ans et leur première contraception à 25, 8 ans.
L’âge moyen du premier rapport sexuel en milieu urbain se situe pour les filles, à 18,3 ans pour un premier accouchement à 20, 5 ans et une première contraception à 22,2 ans.
L’enquête indique aussi que le taux de prévalence nationale de la planification familiale tourne autour maintenant de 32%.
Dr Georges Guiella et Dr Yentéma Onadja en arrière plan.
Sur la tranche d’âge de 15 à 49 ans, on apprend que 68% des femmes non mariées et sexuellement actives ont recours à une méthode contraceptive contre 31% pour les femmes en union et 28% pour toutes les femmes.
Pour la même tranche d’âge, les femmes qui ont recours aux méthodes à courte durée d’action et aux méthodes à longue durée d’action, affichent toutes un taux de 14% contre 3% pour les méthodes naturelles.
45% des femmes âgées de 14 à 49 ans, font confiance aux implants, 29% aux injectables (IM et SC) et 9% aux pilules.
Selon l’investigateur principal de l’enquête Dr Georges Guiella, la planification familiale est essentielle à la santé car elle réduit de 30% la mortalité maternelle et de 20% la mortalité infantile.
Selon lui, 330 femmes perdent la vie au Burkina Faso pour 100 mille naissances.
Dr Guiella a également noté que la planification familiale est une question de capitale humain, car les femmes qui constituent la majorité de la population (52%), ne doivent pas être assignées uniquement à un rôle de reproduction.
«Si elles sont confinées à un rôle de reproduction seulement et ne peuvent pas participer à la production nationale du fait de la maternité, vous voyez qu’on va se battre longtemps mais on ne va pas se développer. C’est essentiel que celles qui veulent bien adopter la planification familiale pour concilier reproduction et production, puissent vraiment le faire et c’est dans ce sens-là, que nous menons ces recherches», a expliqué Dr Guiella.
Pour ce faire, l’investigateur souhaite des mesures «plus audacieuses» telles que la fin de la stigmatisation des adolescentes qui souhaitent adopter une méthode contraceptive.
Revenant sur les données de l’enquête, il a noté que près de 22% des femmes auraient voulu différer une grossesse.
Dr Georges Guiella a également exhorté le personnel de santé à fournir un counseling complet aux femmes sur les méthodes contraceptives et leurs effets secondaires, afin qu’elles fassent un choix éclairé.
En effet, l’enquête montre que seules 42% des femmes ont bénéficié d’un counseling complet.
Les données du Performance monitoring for action (PMA) Burkina Faso, recueillies régulièrement depuis 2014, portent sur la santé sexuelle reproductive et la planification familiale.
La présente enquête a eu le soutien de l’ONG Jhpiego, de la fondation Bill et Melinda Gates et de l’Université Johns Hopkins.
Agence d’information du Burkina
ATA/ak
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