Affaire de Gon-Boussougou : L’imam Abdallah salue l’humilité du ministre Sourwema
Manga, 29 juillet 2022 (AIB)-«Cela aurait été déjà suffisant si le ministre nous avait fait parvenir simplement son message par lettre ou même par un simple appel téléphone»… L’imam de la mosquée sunnite de Gon-Boussougou (Zoundwéogo, Centre-sud), Abdallah Bancé, a salué vendredi, l’humilité du ministre des Affaires religieuses Issaka Sourwema qui est venu à lui pour s’excuser d’avoir qualifié à tort, un de ses prêches d’extrémiste.
«Cela aurait été déjà suffisant si le ministre nous avait fait parvenir simplement son message par lettre ou même par un simple appel téléphone. Mais il a fait le déplacement jusqu’ici et je suis ravi et très heureux de sa démarche de conciliation», a déclaré, vendredi, l’imam de la mosquée sunnite de Gon-Boussougou, dans la province du Zoundwéogo, Abdallah Bancé.
Le guide religieux faisait allusion à la visite de courtoisie entreprise par le ministre des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwema, suite à sa lettre dénonçant à tort, sa volonté de construire un centre de santé uniquement pour musulmans, dans son prêche du vendredi 24 juin 2022.
Pour l’imam Abdallah, l’acte du ministre traduit une «humilité» et suscite en lui «une grande joie».
«C’est une démarche salutaire et nous accueillons cela avec enthousiasme», a, aussi, confié le représentant de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), Sana Mahamoudou.
Abordant les excuses présentées par son hôte avec qu’il a échangé une poignée de mains chaleureuse et partagé la cola en signe de réconciliation et de fraternisation, Imam Abdallah Bancé, a indiqué qu’elles sont la bienvenue.
«Pour nous, le pardon est accepté et tout est oublié parce que c’est ce que notre religion nous enseigne», a-t-il dit.
Le représentant de la FAIB a exhorté l’ensemble des fidèles de la religion musulmane à s’inscrire également dans cette dynamique.
«Lorsqu’on pardonne on oublie », a confié Mahamoudou Sana qui souhaite, du reste, que dans la résolution d’éventuels incidents du genre, la faitière des associations islamiques soit préalablement saisie avant tout acte à l’endroit des communautés en cause.
Le ministre Issaka Sourwema qui a fait cas d’un «malencontreux malentendu», souhaite qu’une fois adoptée, le projet de loi portant liberté religieuse au Burkina, soit traduit en langue arabe pour faciliter son appropriation par tous.
Selon Mahamoudou Sana, le ministre a également offert une contribution financière dont le montant n’a pas été précisé pour la construction du centre de santé en perspective.
Agence d’information du Burkina
MZ/ata
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