La lettre de l’ex-président Blaise Compaoré rendue publique le 26 juillet dernier dans laquelle, il demande pardon aux familles à qui il a causé du tort durant son magistère, en particulier, la famille de « son ami et frère Thomas Sankara », continue de susciter des réactions. Dont celle du président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo qui demande aux « Burkinabè de s’inscrire dans la dynamique de la réconciliation nationale en privilégiant le pardon ».
Le 26 juillet 2022, le porte-parole du gouvernement a livré un message de l’ancien Président Blaise COMPAORE, Président d’honneur du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). A travers ce message porté par Monsieur Ali COULIBALY, Ministre Conseiller spécial du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, accompagné par Mademoiselle Djamila COMPAORE (fille de SEM Blaise COMPAORE), il se solidarise avec le peuple burkinabè dans les moments tragiques qu’il traverse avec son corollaire de morts et de blessés. Ces moments difficiles qui menacent l’existence même de notre chère patrie, appellent plus que jamais à une union sacrée pour la défense de la patrie.
Tout en exprimant sa compassion avec les personnes affligées du fait de cette situation, il a assumé toutes les meurtrissures engendrées au cours de son règne en qualité de Président du Faso. Aussi il demande pardon à toutes celles et tous ceux qui ont subi des torts et particulièrement à la famille de feu Thomas SANKARA ancien Président du Faso, tragiquement arraché à l’affection de ses proches et de son peuple le 15 octobre 1987.
Le CDP, qui avait déjà demandé pardon au peuple burkinabè à travers ma modeste personne pour tous les torts commis sous sa gouvernance, salue et loue cette démarche qui s’inscrit dans le processus devant aboutir à une réconciliation sincère des filles et fils de ce pays.
La perte d’un être cher reste des moments douloureux pour les proches. Il est important que nous ayons une compassion plus large avec toutes les familles qui ont perdu un des leurs dans les violences en politique qui ont jalonné notre histoire commune dont certaines attendent toujours que justice soit rendue.
Nous comprenons les légitimes réactions des uns et des autres face à la venue du Président Blaise COMPAORE par rapport à sa condamnation par contumace.
Cependant, nous pensons que toutes les intelligences, les capacités, les compétences et les ressources culturelles doivent être mises à contribution sans compromissions pour sauver le Burkina Faso. C’est pourquoi, je lance un appel aux autorités de la transition à impliquer davantage les leaders coutumiers et religieux en vue d’engager une démarche selon nos us, coutumes, et valeurs religieuses auprès des familles des victimes et l’ensemble du peuple Burkinabè afin de recouvrer l’Unité National et le vivre ensemble.
Aussi, le CDP invite le peuple burkinabè à s’inscrire dans la dynamique de la réconciliation nationale en privilégiant le pardon et en prenant en compte les contraintes du moment qui nous recommandent individuellement et collectivement des sacrifices et l’humilité.
Je profite de l’occasion pour adresser à SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, à son gouvernement ainsi qu’à l’ensemble de son peuple, nos remerciements pour l’hospitalité offerte au Président Blaise COMPAORÉ, à sa famille et à d’autres personnes depuis son départ du pouvoir en octobre 2014.
Mes remerciements s’adressent également au gouvernement de la transition, particulièrement au Président du Faso, Paul Henri Sandaogo DAMIBA pour tous les efforts fournis dans la recherche de la paix, la cohésion sociale afin que main dans la main nous puissions nous unir pour la survie de notre patrie.
C’est unis que nous serons plus forts. Et plus forts, nous viendrons à bout de toutes les épreuves.
𝐃𝐞́𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐢𝐞 𝐏𝐫𝐨𝐠𝐫𝐞̀𝐬 𝐉𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞
𝐎𝐮𝐚𝐠𝐚𝐝𝐨𝐮𝐠𝐨𝐮 𝐥𝐞 𝟐𝟗 𝐣𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐋𝐞 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢,
𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐁𝐮𝐫𝐞𝐚𝐮
𝐄𝐝𝐝𝐢𝐞 𝐊𝐎𝐌𝐁𝐎𝐈𝐆𝐎