Burkina-Terrorisme-Médias-Droits de l’homme
Respect des droits humains
Le CIFDHA outille des journalistes
Kaya, le 2 août 2022, (AIB)-Le Centre d’information et de formation en matière de Droits humains en Afrique (CIFDHA) a formé et sensibilisé, les 26 et 27 juillet 2022 à Ouagadougou, 25 journalistes sur le respect des droits humains dans la lutte contre le terrorisme.
Durant 48 heures, une vingtaine de journalistes venus des régions du Centre, du Centre-Nord, du Nord, de l’Est se sont penchés sur plusieurs thématiques développées en trait avec les questions de droits humains.
Les thématiques de l’atelier de formation ont été développées par le communicateur Sidwaya Sosthène Ouédraogo, consultant et formateur, par ailleurs directeur du Centre pour la qualité des droits et la justice.
Il s’agit, entre autre, des concepts clés des droits humains et ce qu’ils recouvrent : définition, caractéristiques et principes fondamentaux des droits humains, du cadre juridique national de protection des droits humains, de l’enjeux et implications des principaux instruments de protection des droits humains vis-à-vis des Etats : obligations des Etats et de comprendre les violations, les abus des droits humains et l’infraction à la loi pénale.
A entendre le communicateur, il existe trois catégories principales, à savoir les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels et les droits collectifs (environnement sain).
Dans sa communication, M. Ouédraogo a déclaré que les droits humains se caractérisent par l’inhérence à l’être humain, son universalité, son inaliénable et son indivisibilité.
« Les questions de droits humains tirent leurs sources dans la Charte Mandé de 1236, la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen français de 1789, la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques », a-t-il listé.
En termes d’obligation de l’Etat, Sidwaya Sosthène Ouédraogo a déclaré que l’Etat doit respecter, protéger et réaliser les droits humains.
A l’issue de cette formation, les participants ont manifesté leur joie d’acquérir de nouvelles connaissances sur les questions de droits humains. C’est le cas du premier responsable de la radio Zama FM-Kaya, Emmanuel Bamogo.
« Ce que nous avons bénéficié sur les textes juridiques liés aux droits humains nous permettront de porter la vraie information à la population et surtout de défendre les faibles en matière des droits humains », s’est-t-il réjoui.
A écouter M. Bamogo, cette formation permettra également à chaque média de pouvoir jouer son rôle d’information, d’éducation et de sensibilisation au profit des populations.
Selon le directeur exécutif du Centre d’information et de formation en matière de Droits humains en Afrique (CIFDHA), Inoussa Kafando, une Organisation de la société civile (OSC), ce renforcement des capacités des journalistes en matière des droits humains s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Surveillance, documentation et rapportage (SDR) » des cas de violation des droits humains commis dans les zones en proie à l’insécurité.
« Il s’agit surtout de montrer aux hommes de média comment mieux traiter l’information liée au terrorisme sous l’angle droits humains, afin d’éviter des situations dramatiques connues au Rwanda avec la radio mille collines et autres médias », a souhaité M. Kafando.
Selon lui, les journalistes outillés seront associés aux actions de plaidoyers du CIFDHA, afin d’être des porte-voix auprès de l’opinion publique en matière de respect des droits humains. C’est pourquoi, le directeur exécutif du CIFDHA a remercié ses partenaires tels que l’IDDH et l’Union européenne (UE) pour leur soutien financier à cette activité.
Agence d’information du Burkina
Emil Abdoul Razak SEGDA
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