Burkina/Économie : Le Syndicat national des commerçants du Burkina porte ses doléances au Premier ministre
Le contexte socio-politique du Burkina Faso continue d’inquiéter plus d’un et les propositions pour sortir de l’ornière fusent à chaque entrevue. Ce vendredi 12 août 2022, le Syndicat national des commerçants du Burkina a transmis les doléances des commerçants au Premier ministre pour une économie plus prospère.
La crise socio-économique que traverse le Burkina Faso est inquiétante et l’impact sur le monde des affaires n’est plus à démontrer. Pour inverser la tendance et permettre au Burkina Faso de repartir sur de bonnes bases, le Syndicat national des commerçants du Burkina a rendu visite au Premier ministre afin de lui présenter les doléances de leur secteur. » Au regard de la situation socio-économique et politique que vit notre pays et vu les difficultés que vivent les acteurs de l’économie, nous avons jugé nécessaire de venir rencontrer le Premier ministre pour lui soumettre nos préoccupations » a déclaré Rock Donacien Nagalo, secrétaire général du SYNACOM/B.
Le Premier ministre recevant les documents contenant les préoccupations et recommandations des commerçants
Pour se rendre utile et ne pas s’ériger en fervents critiques sans pour autant indiquer le droit chemin, le SYNACOM/B a apporté avec lui une batterie de recommandations comme pour confirmer l’adage qui dit : « Au lieu de maudire les ténèbres, il faut plutôt allumer une bougie. »
A ce titre, les commerçants proposent une refonte de l’économie qui prend sa source depuis les villages avant de s’étendre aux villes. » Notre économie n’est pas bien fondée. Une économie durable se bâtit depuis les villages. Nous proposons une organisation à travers laquelle les acteurs des secteurs agro-sylvo-pastoraux s’organisent à travers une chaîne de valeur pour permettre à l’économie d’être prospère au profit de tous » a avancé Rock Nagalo.
Le Premier ministre et les membres du SYNACOM/B ensemble sur la photo de famille
Au sujet de la vie chère, les commerçants s’indignent de la crise inédite qui secoue le monde. « Les prix sont chers à l’importation. On ne peut pas importer cher et vendre moins cher » arguent-t-ils. Pour eux, l’Etat devrait songer à la production locale pour une consommation locale afin de soulager les populations.
Rock Donacien Nagalo a invité tous les acteurs à faire des propositions allant dans le sens de tirer le Burkina d’affaire
Les commerçants ne pouvaient finir ce tête à tête avec le Premier ministre sans évoquer la situation sécuritaire que traverse le pays, si bien que le monde de l’économie se retrouve presque paralysé. « Sans sécurité, il n’y a pas d’affaires » se lamentent-t-ils. L’heure était donc à l’appel des fils et filles du Burkina à accompagner le gouvernement de la transition pour que le pays puisse retrouver son lustre d’antan.
Erwan Compaoré
Lefaso.net