Site icon BurkinaInfo – Toute l'information du Burkina Faso en temps réel

Petit élevage dans le Séno et le Sanmatenga : 900 millions francs CFA à injecter

L’association Noddé Nooto (prêt à servir, en langue fulfuldé) en partenariat avec l’Organisation non gouvernementale Vétérinaires sans frontières a lancé, officiellement, le vendredi 12 août 2022, à Kaya, les activités de la phase II de son Projet d’amélioration de la résilience par le petit élevage (PARPEL II).

Après le succès du Projet d’amélioration de la résilience par le petit élevage (PARPEL) de 2017-2021, la Coopération belge au développement (CBD) a renouvelé son accompagnement pour la mise en œuvre de la phase II dudit projet, dénommé PARLPEL II, pour une durée de cinq ans (2022-2026). La cérémonie de lancement officiel des activités de ce projet a eu lieu, le vendredi 12 août 2022, à Kaya.

Selon le chef du projet, Seydou Yoda, le PARPEL II vise à permettre aux ménages vulnérables dépendant de l’élevage des régions du Centre-Nord et du Sahel d’accéder à une sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique, afin d’être plus résilients aux divers risques (alimentaire, climatique, sanitaire et économique). D’une valeur d’environ 900 millions F CFA, avec une quote-part de 80% pour la CBD et 20% pour l’Organisation non gouverne-mentale (ONG) Vétérinaires sans frontières (VSF-B), ce projet touchera les provinces du Séno (Sahel) et Sanmatenga (Centre-Nord).

« Les bénéficiaires sont regroupés en trois catégories. Les bénéficiaires directs sont les ménages vulnérables (400) et les aviculteurs (100). Les bénéficiaires intermédiaires sont, entre autres, des cliniques et pharmacies vétérinaires, des cabinets de soins vétérinaires (6), les nouveaux auxiliaires d’élevage (40). Les bénéficiaires indirects sont les membres des Ménages vulnérables (MV) et les communautés de la zone d’intervention », a détaillé M. Yoda. A l’écouter, quatre actions et résultats sont attendus sur le terrain.

Selon lui, il s’agit de faciliter et de renforcer les services de soutien à la production agropastorale, d’améliorer et diversifier les moyens d’existence des MV grâce au renforcement de leurs capitaux physiques, économiques, humains et sociaux. Parmi ces résultats, a poursuivi Seydou Yoda, figurent aussi le renforcement des capacités des acteurs locaux pour assurer une gestion durable et paisible des ressources naturelles dans le but de valoriser les productions animales et végétales et le contrôle citoyen de qualité et la pérennisation des actions.

« Le quatrième résultat est l’accroissement des revenus des producteurs grâce à des opportunités de développement de micro entreprises rurales viables autour des chaines de valeurs, l’accès au marché et la création d’emplois ruraux », a-t-il ajouté. Pour le directeur exécutif de l’ONG A2N, Oumarou Cissé, la mise en œuvre du PARPEL

Reconstituer les cheptels

II vise à améliorer la pratique du petit élevage dans le but de renforcer la résilience des

Le directeur exécutif de l’ONG A2N, Oumarou Cissé, a remercié l’ONG VSF-B et la Coopération belge au développement pour le financement du projet PARPEL II.

communautés déjà éprouvées par la crise sécuritaire et humanitaire dans le Sahel et le Centre-Nord. «Nous allons distribuer des caprins pour reconstituer le cheptel perdu par les populations et les accompagner en fonds, aliments à bétail et le renforcement des capacités pour mieux pratiquer cette activité », a fait savoir M. Cissé.

C’est pourquoi, il a traduit sa reconnaissance à l’endroit de l’ONG VSF-B et la CBD pour leur soutien technique et financier. Pour le patron de la cérémonie, le gouverneur de la région du Centre-Nord, Blaise Z. Ouédraogo, ce projet permettra d’améliorer les conditions de vie des populations dépendant de l’élevage et durement touchées par la crise sécuritaire pour un climat apaisé.

« Au regard de la situation difficile actuelle-ment avec son corolaire d’insécurité alimentaire que vivent nos populations, je voudrais saluer l’initiative qui a abouti à la mise en place de ce projet qui va permettre de relever un de nos défis majeurs, à savoir la sécurité alimentaire de nos populations », s’est-il réjoui. De ce fait, il a invité les populations bénéficiaires et les autorités locales des zones d’intervention à s’approprier le projet pour sa bonne exécution.

Emil Abdoul Razak SEGDA

Segda9emil@gmail.com

Comments

comments