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Augmentation du prix des fournitures scolaires : « Les fournitures sont comme une ordonnance, les parents sont obligés de payer », affirme M. Koanda

Les prix des fournitures scolaires ont connu une augmentation en cette année 2022 au Burkina Faso. Cela est sans doute la conséquence de l’augmentation des prix des hydrocarbures au pays et de la guerre russo-ukrainienne. Alors quelles peuvent être les conséquences de cette augmentation sur les parents d’élèves, ainsi que les commerçants ?

Au Burkina Faso, les prix de tous les produits ont connu des augmentations, des céréales à l’huile, en passant par le sucre et les hydrocarbures. L’augmentation des prix des fournitures scolaires, quant-à elle, peut être un facteur de déscolarisation de plusieurs enfants du pays. Après un constat dans plusieurs librairies de Ouagadougou, nous remarquons que les prix des cahiers et des stylos ont connu une augmentation abusive par rapport aux autres articles.

Les cahiers de 200 pages en grands formats passent de 1100f à 1500f et ceux de 100 pages passent de 500f à 700f. Pour les cahiers en petits formats, ceux de 200 pages passent de 250f à 350f et ceux de 100 pages passent de 150f à 250f. Concernant les stylos, ils passent de 100f l’unité à 150f. Pour les crayons, les prix dépendront des marques, mais il n’y a plus des crayons à 50f l’unité.


Selon M. Kaboré de la « Librairie Soré », l’augmentation des prix des fournitures s’explique par le fait que le pays est en crise. Le prix du carburant qui connaît actuellement une augmentation est l’une des causes qui impactent négativement les prix de fournitures scolaires. « En tant que commerçant, citoyen lambda, nous avons des enfants qui doivent être scolarisés et on ne peut pas parler de scolarisation sans fournitures. Ce n’est vraiment pas simple face à une telle situation difficile. De nos jours, scolariser un enfant c’est avoir les moyens et si on décide d’augmenter les prix c’est un sérieux problème », a-t-il dit.

Il a ajouté que le marché n’est plus comme avant mais que les parents n’ont pas le choix que d’acheter, c’est comme une obligation pour eux. Beaucoup de parents d’élèves, a-t-il poursuivi, se sacrifient pour que leurs enfants ne manquent de rien comme matériel à l’école. « Nous prions que la crise se stabilise vraiment dans notre très chère patrie pour que les choses aillent à merveille », a-t-il terminé.


De l’avis de monsieur Koanda, l’augmentation du prix des fournitures scolaires n’est pas favorable à la population burkinabè. Il a soutenu qu’eux, en tant que commerçants, ils sont obligés d’augmenter les prix pour pouvoir s’en sortir. « Les gens sont obligés de payer car les fournitures sont comme une ordonnance qu’on prescrit. Les gens en parlent, mais sont obligés de payer parce que les enfants ont besoin de kits scolaires pour aller à l’école », a-t-il fait savoir. Cette augmentation tous azimuts a des conséquences directes sur le marché. C’est du moins ce qu’a laissé entendre M. Kouanda. Le pire, a-t-il déclaré, est le risque de déscolarisation de certains enfants.

Pour Mahamadi Compaoré, le chef de l’Etat doit intervenir et obliger les commerçants à diminuer les prix des fournitures scolaires. De son avis, il doit prendre un décret et ceux qui ne la respecteront pas seront punis sévèrement. La fermeture des boutiques de certains contrevenants semble une solution tout trouvée par sieur Compaoré. « Le marché chez nous est abordable. Toute personne qui vient dans ma librairie achète mes cahiers ainsi que mes livres car ce n’est pas un choix, mais une obligation », s’est-il vanté.

Rachidatou Démé
Urielle Lezogo
Latifatou Zougmoré
(Stagiaires)
Lefaso.net

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