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Burkina : Le Premier ministre situe sur les perspectives des prochaines élections électorales

Après plus de cinq mois à la tête du gouvernement de la transition (nommé le 3 mars 2022), Dr Albert Ouédraogo dresse (mardi, 23 août) un bilan des actions jusque-là menées et présente les perspectives. Au cours de cet exercice en mode entretien avec deux journalistes, le chef du gouvernement a expliqué les conditions de définition du délai de la transition avant de situer sur les perspectives des prochaines échéances électorales.

Selon l’occupant de la maison blanche de Koulouba, Dr Albert Ouédraogo, le chronogramme de la transition est le fruit d’une démarche concertée avec l’institution sous-régionale, la CEDEAO, suivant les projections du gouvernement.

« Avec la CEDEAO, contrairement à ce que certains ont dit, le chronogramme ne nous a pas été imposé. Nous avons échangé avec la CEDEAO et nous avons convenu que nous pouvons tenir les élections dans les 24 mois. Je tiens à le dire, parce que beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de choses ont été écrites, nous avons pu trouver avec la CEDEAO, un compromis, ce que nous appelons le compromis dynamique. Et justement dans ce chronogramme que nous avons convenu avec la CEDEAO, il y a la question des élections », restitue le Premier ministre.

Il revient ensuite sur les conditions et les indicateurs. « Mais il faut préciser qu’il y a un certain nombre de conditions qui doivent être remplies. Avec la CEDEAO, nous nous sommes entendus sur des indicateurs de suivi et d’évaluation. Le premier indicateur, c’est la restauration du territoire national. A ce niveau, je voudrais préciser que l‘objectif n’est pas de recouvrer à cent pour cent (le territoire), mais d’arriver à un taux assez raisonnable, permettant d’organiser des élections.

Le deuxième indicateur, c’est le retour des personnes déplacées internes, que nous avons convenu avec la CEDEAO. Le troisième indicateur, c’est le retour des services de l’Etat dans les différentes localités et là aussi, c’est un indicateur qui a été accepté par la CEDEAO. Nous pensons qu’en faisant un suivi assez rapproché de ces indicateurs, nous pourrons arriver à respecter effectivement ce chronogramme que nous avons convenu avec la CEDEAO », a détaillé Dr Albert Ouédraogo, répondant à une question des journalistes sur le sujet.

Un peu plus haut, et sur un volet relatif à la sécurité, le chef du gouvernement a rassuré que la définition des zones d’intérêt militaire est un début de recouvrement du territoire.

O.L
Lefaso.net

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