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Conduite de la transition : Des rencontres d’échanges se tiennent à Ouagadougou

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a successivement reçu en audience, des représentants du monde économique, et des leaders religieux et coutumiers, ce vendredi 26 août 2022. Au menu des échanges, le chronogramme revu du retour à l’ordre constitutionnel.

Le conseil des ministres à sa séance du 24 août 2022, a décidé de la tenue de rencontres d’échanges sur l’actualisation du planning de l’agenda de la transition assorti d’un chronogramme pour l’organisation des élections à venir devant marquer la fin de la transition en cours et le retour de l’ordre constitutionnel dans le pays. C’est désormais chose faite. Ce vendredi 26 août 2022, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a reçu en audience des acteurs du monde économique.

Les leaders religieux et coutumiers lors de la rencontre avec le chef du gouvernement.

L’entrevue a duré plus d’une trentaine de minutes. Les acteurs du monde économique en sortent édifiés. « Nous avons été reçus par le Premier ministre pour échanger sur les termes de référence de l’équipe technique chargée d’élaborer le nouveau chronogramme pour les élections au niveau du Burkina Faso. Cette rencontre nous a permis d’avoir des informations sur l’agenda qui a été arrêté, la mission qui est dévolue au comité technique mais aussi de faire des observations concernant essentiellement la composition du comité technique qui était composé d’administratifs », a indiqué le secrétaire général de la chambre nationale d’agriculture, Alfred Guiengueré à leur sortie d’audience.

Le secrétaire général de la chambre nationale d’agriculture, Alfred Guiengueré, a salué l’initiative

Au cours des échanges, les hôtes ont également soulevé les préoccupations de l’heure du secteur privé et surtout du monde rural. Ces préoccupations sont principalement liées à la sécurité alimentaire et au retour des personnes déplacées internes constituées en majorité d’agriculteurs. Ces points feront l’objet de réflexions plus poussées lors d’une rencontre. « Lors des concertations qui vont se tenir bientôt, nous pourrons revenir sur ces différentes questions pour qu’elles soient prises en compte par le gouvernement. Cela, permettra aux acteurs que sont les producteurs de pouvoir pleinement participer aux élections au niveau du Burkina Faso », a confié M. Guiengueré.


Pour le conseiller spécial du président de la Chambre nationale d’agriculture, la préparation des échéances électorales n’est pas une priorité au regard de la situation agricole assez alarmante. « Pour nous les acteurs du secteur rural et du secteur privé, la priorité c’est véritablement que les Burkinabè puissent vivre décemment et avoir suffisamment à manger. Parce que même sur le plan international avec la crise, les prix des produits importés nous reviennent très chers. Il nous faut maximiser notre potentiel productif. Donc, il faut sécuriser nos terres, arriver à produire et avoir les facteurs de production les moins chers possibles pour produire. C’est vraiment ça la priorité essentielle pour nous », soutient Alexandre Kabré.

Pour le conseiller spécial du président de la Chambre nationale d’agriculture, il y a plus urgent que d’organiser des élections

A la suite des acteurs du monde économique, le chef du gouvernement a reçu en audience les leaders religieux et coutumiers. Le menu des échanges était le même : échanger sur le chronogramme des élections à venir. A leur sortie d’audience, l’Emir du Liptako s’est confié à la presse. « L’objet de la rencontre était de rencontrer les coutumiers et religieux afin d’échanger sur le chronogramme des élections. Des objectifs avaient été fixés au début de la transition. La question est de savoir si ces objectifs ont été atteints. En quoi l’atteinte ou la non atteinte des objectifs va jouer sur le calendrier des élections. Pour nous chefs coutumiers, nous sommes beaucoup attachés à la paix et à la sécurité du pays. Je pense que le fait de tout le temps être en train de chercher à savoir qui fait quoi et à quelle période, ce n’est pas très important. Nous voulons que la population vive en paix et en sécurité. C’est ce que nous avons dit au Premier ministre, tout en le remerciant de la disponibilité du gouvernement à vouloir consulter les leaders coutumiers et religieux », a-t-il indiqué.

L’Emir du Liptako prône la paix pour le Burkina Faso

Situation sécuritaire oblige, les journalistes ont voulu savoir si le gouvernement s’active sur le terrain dans le cadre de la lutte contre « les forces du mal ». L’Emir a été peu rassurant. « Nous sommes sur le terrain parce que nous sommes dans des zones affectées et nous voyons que les choses bougent. Est-ce que les choses bougent comme nous voulons, ça c’est une autre question. Si les choses devaient bouger comme nous le voulons, je préfère être en 2002 ou en 2000 que en 2022 », a-t-il conclu.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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