Politique

Bilan des six mois de la Transition : Que va dire Damiba le 4 septembre 2022 ?

Le 1er avril 2022, deux mois après sa prise de pouvoir, le LCL Sandaogo Paul-Henri Damiba s’était adressé au peuple burkinabè pour fixer le cap de la Transition. Il avait alors donné six mois pour un premier bilan d’étape. Selon les informations de Lefaso.net, ce devrait être ce 4 septembre que le chef de l’État tiendra son grand oral, dans un discours télévisé.

« Je voudrais vous donner l’assurance que le navire Burkina Faso ira à bon port avec le soutien et l’abnégation de tous, pour la restauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans une gouvernance vertueuse et apaisée.

Sur ce, je vous donne rendez-vous dans cinq mois pour un premier bilan de la mission de reconquête de notre territoire. » Voilà ce qu’avait déclaré le nouveau président, tout en rassurant les Burkinabè que la recrudescence des attaques terroristes, enregistrées déjà à cette date, « ne peut pas et ne doit pas être lue comme le signe de l’inaction ou de l’inefficacité de ce que nous sommes en train de déployer sur le terrain ».

Mais conscient lui-même de l’incertitude et de la peur des lendemains qui commençaient à envahir les Burkinabè au regard de l’avancée des terroristes dans plusieurs régions du Burkina, le chef du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) avait tenu à souligner que la légitime impatience des Burkinabè ne doit pas « se convertir en doute, ni en peur parce que notre stratégie pour recouvrer l’intégralité de notre territoire ne souffre d’aucune imprécision. ».

Avait-il raison d’être aussi péremptoire ? Les avis sont certainement très partagés sur la question au vu de l’évolution de la situation de ces derniers mois. Si pour les uns, l’armée « monte en puissance » et engrange des victoires, pour les autres, l’expansion des zones sous contrôle des terroristes, l’explosion démographique des personnes déplacées internes ne laissent aucune lueur d’espoir.

Ainsi, beaucoup attendent toujours de voir les effets des mesures que le LCL Damiba avait décidées à l’occasion de ce discours.

En rappel, il s’agissait de :

la création de Comités Locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, avec pour mission d’initier des approches avec les membres des Groupes en rupture de dialogue avec la Nation ;

l’interdiction formelle aux populations civiles de résider ou de mener des activités dans certaines zones d’opérations militaires ;

la restriction des manifestations à caractère politique ou associatif de nature à perturber l’ordre public ou à mobiliser des forces de sécurité dont la contribution serait plus opportune au front ;

le démarrage effectif de l’opération des audits dans l’administration publique et dans les sociétés d’Etat ;

l’organisation d’une journée de prière pour la paix et la réconciliation dans notre pays.

Quel bilan Sandaogo Paul-Henri Damiba va-t-il établir de ses sept premiers mois à la tête du Burkina Faso ? Que dira-t-il de son opération de reconquête du territoire ? Où en est la refondation de la nation ? Le rendez-vous est donné pour le 4 septembre 2022 pour entendre les réponses de Damiba.

4 septembre, date symbolique s’il en est pour les habitants de cette terre d’Afrique car c’est à cette date, il y a 75 ans (en 1947), que la Haute Volta d’alors, qui avait été découpée et répartie entre les pays voisins pour les besoins politico-économiques du colonisateur, a été rétablie dans ses frontières d’avant 1932.

Lefaso.net

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