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»Il y a énormément d’armes qui rentrent au Burkina Faso », s’inquiète le Colonel-major Fatogoma Anselme Sanou
Ouagadougou 31 août 2022 (AIB)-Le secrétaire permanent de la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA), le Colonel-Major Fatogoma Anselme Sanou, s’est inquiété mercredi, parce y a selon lui, «énormément d’armes qui rentrent au Burkina Faso», alors qu’il n’y a aucune disposition de contrôle.
Les membres de la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA) se sont réunis ce mercredi, à l’occasion de leur première session de l’année 2022, pour mener des réflexions sur la circulation illicite et la prolifération des armes et engins explosifs, afin de formuler des recommandations pour un meilleur contrôle du flux d’armes.
«La session se tient au moment où la sécurité est la principale préoccupation de nos autorités et de nos concitoyens. Et pour faire face à ce phénomène, notre session devra donc s’y pencher avec objectivité afin de proposer les recommandations les plus pertinentes pour que la CNCA et ses partenaires puissent obtenir des orientations et instructions et moyens nécessaires dans la lutte contre la circulation illicite des armes», a déclaré le secrétaire permanent du CNCA, Colonel-Major Fatogoma Anselme Sanou.
Il a estimé que ces recommandations devraient permettre de mieux contrôler les armes et engins explosifs, de réduire le nombre d’armes en circulation et autres trafics illicites par une meilleure organisation des flux d’armes.
Selon ses explications, la question de régulation des importations d’armes demeure une préoccupation car «il y a énormément d’armes qui rentrent au Burkina Faso alors qu’il n’y a aucune disposition pour contrôler, et permettre aux gens de commander cette quantité d’armes».
Aussi, M Sanou a affirmé que les propositions au sortir de cette session tiendront également compte des préoccupations des populations recueillies lors des tournées de sensibilisation sur la lutte contre la circulation illicite et la prolifération d’armes et d’engins explosifs.
Il s’agit notamment de la détention illégale d’armes par certaines personnes qui les auraient acquis soit par ignorance ou par héritage et qui souhaiteraient régulariser leur situation.
« Au regard de la loi qui existe déjà nous sommes obligés de revoir certaines structures comme le ministère de la Sécurité celui de la Justice et un certain nombre d’acteurs comme les membres du Comité technique de la CNCA pour voir quelles solutions apporter pour que ces gens puissent régulariser leurs armes », a dit le secrétaire permanent du CNCA.
Pour lui, cette solution permettra d’enregistrer ces armes et marquer leur traçabilité.
La problématique du contrôle des substances explosives dans le domaine des mines et carrières et l’emploi des matières à double usage comme l’engrais qui sert à l’agriculture et qui peut également servir pour des engins explosifs, ont également passés en examen au cours de cette session afin de formuler de propositions pour un meilleur encadrement de leur exploitation.
«Cette rencontre nous donne l’opportunité de faire un tour d’horizon de la problématique de la gestion et du contrôle des armes au Burkina Faso afin de formuler des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre contribuera de à la maitrise des flux d’armes en circulation dans notre pays et au renforcement des efforts de la sécurisation du territoire national », a conclu le secrétaire général du Premier ministère, Abdou Salam Gampéné.
Agence d’information du Burkina
KR/ata
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