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Solenzo : des malades abandonnés

Kantigui, de passage dans la province des Banwa, a voulu s’enquérir des nouvelles de ses proches et s’informer de l’évolution de la situation sécuritaire. Selon l’un de ses interlocuteurs, des agents de santé ont plié bagage à la suite des incursions terroristes. L’interlocuteur de Kantigui a, en effet, indiqué qu’après le refus des ambulanciers d’évacuer les malades, ce sont les infirmiers qui, à leur tour, ont quitté Solenzo pour d’autres horizons.

Au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) urbain 1, seuls les stagiaires et le major soignent les malades. Au niveau du CMA également, a-t-on confié à Kantigui, de nombreux infirmiers ont abandonné les services laissant les malades dans le désarroi. Or, selon l’interlocuteur de Kantigui, les agents de santé ne sont aucunement menacés par les hommes armés. En tout état de cause, Kantigui appelle les autorités compétentes à venir en aide à ces malades dans la province des Banwa.

Région de l’Est : à quand l’installation de la délégation spéciale ?

En fin de semaine dernière, Kantigui était dans les couloirs du Conseil régional de l’Est. C’est ainsi qu’il a appris que, jusque-là, les membres de la délégation spéciale qui doivent présider aux destinées de l’exécutif régional n’ont pas encore été installés. Conséquence, depuis neuf mois environ, la collectivité est plongée dans une léthargie sans précédent, mettant au chômage « technique » la vingtaine d’agents.

Cette inertie, selon une source de Kantigui, aurait occasionné, également, l’arrêt d’importants investissements. On a soufflé à Kantigui que des marchés passés dans le cadre de plusieurs investissements dans le domaine de l’éducation, notamment, connaissent un blocage, faute d’autorité compétente pour parachever le processus. Pis, plusieurs projets de développement pilotés, directement, par le Conseil régional font les frais de ce dysfonctionnement « incompréhensible » pour nombre de Fadalais.

Eux qui, au sujet de la désignation des membres de cet exécutif régional d’exception, avaient trouvé un consensus, après avoir surmonté les petites bisbilles. Mais qu’est-ce qui bloque alors ? Qu’attend-on pour permettre à la collectivité de reprendre ses activités ? Pour Kantigui, il y a de quoi s’interroger puisque plusieurs fois la cérémonie officielle de prise de fonction des membres de la délégation spéciale régionale de l’Est est programmée, puis reportée pour des raisons inconnues.

La balle serait dans le camp du ministère en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation qui doit procéder à cette installation comme il l’a déjà fait dans les 12 autres régions du Burkina Faso. En tout état de cause, Kantigui interpelle qui de droit afin de sortir de cette impasse.

Commune de Doulougou : des terrains illicitement vendus

Kantigui a appris avec amertume qu’un « drame » foncier se prépare dans le Bazèga. Un ressortissant du village de Kalpongo a confié avoir découvert en août 2021, des bornes sur leur terre familiale, héritée de leur défunt père.

N’étant au courant d’aucune transaction sur la superficie, il a déterré lesdits marquages. Six mois après, il redécouvre des bornes sur le terrain qu’il arrache à nouveau. Mais que ne fut sa surprise de constater, il y a à peine deux mois, que cette fois, des arbres ont été plantés sur son lopin de terre.

Le cas de ce ressortissant n’est pas isolé malheureusement dans la commune. En cherchant à comprendre davantage, Kantigui a découvert que des familles du village de Samsongo se préparent pour intenter une action en justice contre des individus qui se sont arrogé le droit de vendre des portions de leurs terres sans qu’ils en soient informés.

Toujours dans ses investigations, Kantigui a ouï dire que toutes ces ventes frauduleuses sont l’œuvre de réseaux mafieux qui profitent parfois de l’ignorance des victimes, du silence de l’administration et surtout de la complicité de certains agents de l’administration de la commune pour s’adonner à ces prédations.

Toutes les fois que Kantigui évoque ce dossier, il s’entend citer automatiquement des noms de personnes qui officiaient dans la gestion de la commune avant le coup d’arrêt du 24 janvier. Il est également revenu à Kantigui que la commune rurale de Doulougou a enregistré des dossiers de vente de plus de 1700 hectares en 2021, pour ce qui a été communiqué à la mairie.

Ce qui dénote de l’ampleur du phénomène. Les ventes se font dans la violation totale des procédures en la matière et les acquéreurs s’empressent de se faire délivrer des actes qu’ils brandissent, preuves, selon eux, de la régularité de leur acquisition. Kantigui appelle les autorités à prendre les mesures qui siéent pour empêcher ces pratiques qui prennent de l’ampleur.

Banwa : de grosses motos impunément utilisées

Kantigui, dans ses tournées pour s’imprégner de la situation sécuritaire, est tombé sur un cas inquiétant. En effet, des personnes roulent des motos de grosses cylindrées pour se rendre au marché et au champ en dépit de la mesure gouvernementale. Une source de Kantigui a expliqué qu’à Solenzo-ville, quelques personnes seulement le font.

Mais dans les communes de Kouka, Balavé, Tansila, Sami et Sanaba et d’autres villages, les grosses motos circulent nuit et jour alors que la mesure va jusqu’au 12 octobre 2022. Sur les raisons de ce non-respect, l’interlocuteur de Kantigui a précisé que certains estiment que la mesure pénalise la population alors que les groupes armés terrorisent les gens avec les mêmes motos sans être inquiétés.

Kantigui, qui n’approuve pas ce cas d’incivisme, appelle les auteurs à se ressaisir, car en cas d’opération de grande envergure, les FDS ne pourront pas faire la distinction entre les hommes armés et les populations innocentes.

Centre médical de Pô : un « respirateur » flambant neuf offert

Kantigui a été informé d’une action salvatrice d’un jeune de la commune urbaine de Pô, province du Nahouri. Cette généreuse personne et très discrète a, en effet, offert un extracteur d’oxygène communément appelé « respirateur » flambant neuf au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Pô qui en avait vraiment besoin, vu la très forte demande.

De ce qui est revenu à Kantigui, l’appareil a été remis, le 25 août 2022, au cours d’une cérémonie présidée par le premier responsable de la province. Selon l’informateur de Kantigui, le donateur s’est illustré à travers plusieurs actions dans divers domaines. Il avait, en effet, doté la préfecture de Pô d’une photocopieuse multifonctions en 2021.

Il est, par ailleurs, le fondateur d’une école technique qui a ouvert ses portes à la rentrée scolaire 2020-2021 dans la commune de Pô. Dans le domaine du sport, il est le promoteur d’une compétition inter-établissements dans la commune de Pô, compétition qui s’étendra à l’échelle provinciale à sa prochaine édition. Kantigui salue au passage ce jeune qui a apporté sa petite pierre au développement de sa localité.

Kantigui

kantigui2000@gmail.com (+226) 25 31 22 89

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