Burkina-G5 Sahel-Réflexions-
Le Burkina évalue ses rapports avec le G5 Sahel après «l’énorme brèche» créée par le Mali
Ouagadougou, 14 sept. 2022 (AIB)- Le Burkina Faso a examiné mercredi, ses rapports avec le G5 Sahel, après «l’énorme brèche» créée en janvier 2022 par le départ du Mali de l’organe de lutte contre le terrorisme.
«Le Conseil a examiné l’ensemble des scenarii sur les rapports du Burkina Faso avec le G5 Sahel dans sa configuration actuelle avec le retrait du Mali de l’organisation depuis janvier 2022», a affirmé le ministre délégué en charge des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré.
Pour lui, le G5 Sahel est à la croisée des chemins avec ce retrait et il était opportun de réfléchir sur les perspectives de l’organisation, en lien avec les enjeux de développement et les défis sécuritaires au Sahel et au Burkina Faso.
M. Traoré s’exprimait mercredi à Ouagadougou, à l’issue du traditionnel Conseil des ministres.
«Ce retrait crée une brèche énorme au niveau de l’ancrage territoriale du G5 Sahel sans pour autant que cette discontinuité ne se répercute sur le défi sécuritaire du développement des autres pays», a-t-il soutenu.
Selon le ministre, l’avenir du G5 Sahel est fortement tributaire de l’engagement de ses membres et surtout des réformes urgentes et profondes à opérer au sein de l’organisation.
«Nous avons reconnu que malgré les contraintes et les résultats mitigés en ce qui concerne le volet défense et sécurité, le G5 Sahel garde quand même un potentiel appréciable, en ce qui concerne le volet civil qui touche le développement et urgence », a-t-il poursuivi.
Le G5 Sahel qui lutte depuis 2014 contre le terrorisme par des actions militaires et des projets de développement, regroupe maintenant quatre pays que sont le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie.
Les militaires qui dirigent la Transition au Mali, ont annoncé le retrait du pays de l’organisation en janvier 2022, pour n’avoir pas obtenu la présidence tournante.
Agence d’information du Burkina
NO/ata