Burkina/Retour de la paix : La contribution des femmes du Centre-nord sollicitée
Kaya, (AIB)-L’association action communautaire de développement du Centre-Nord (ACD/CN), avec l’appui financier de l’UNICEF a formé les 15 et 16 septembre 2022 à Kaya, 280 femmes sur leurs droits et devoirs une formation sur les droits et devoirs dans la réponse humanitaire et sur les mécanismes endogènes de gestions.
Après les journalistes du Centre-nord, le 26 août dernier, c’est au tour des femmes de la région de bénéficier d’une formation de 48 heures sur leurs devoirs et droits dans la réponse humanitaire et les mécanismes traditionnels de gestion des conflits.
Tenu, les 15 et 16 septembre 2022, dans la cité des cuirs et peaux, ce renforcement de capacité, deuxième du genre, a concerné 280 femmes leaders déplacées et hôtes issues des 28 communes que compte le Centre-nord, soit 10 participantes par commune.
2. La participante Amsètou Badini : « La formation de l’année passée a permis de régler des situations qui ont failli tourner au pire ».
Plusieurs thématiques sur les droits humains telles la santé, l’éducation, le Wash, la protection de l’enfant, la jeunesse ont été développées par les communicateurs.
«Les échanges ont porté sur le rappel de leurs devoirs et droits en lien avec la protection infantile et féminine, l’éducation des enfants, l’accompagnement des communautés et familles», a déclaré, un des communicateurs, le Directeur régional (DR) du Genre et de la Famille du Centre-nord, Yacouba Ouédraogo.
A l’entendre, il faut une communication sur les mécanismes communautaires qui encadrent la femme dans le processus de développement et d’accompagnement des familles. Les participantes ont salué la formation à sa juste valeur.
1. Le président de l’ACD/CN, Samuel Bamogo : «C’est la femme qui fait la paix dans une communauté ».
C’est le cas de la femme leader de la commune de Bourzanga province du Bam (Centre-nord), Amsètou Badini.
«L’initiative de ACD/CN permettra d’asseoir une base solide d’une cohabitation pacifique entre populations-hôtes et déplacés internes, gage d’un retour de la paix au Faso», a-t-elle estimé.
Elle a bénéficié de la même formation l’année dernière qui a porté ses fruits.
«La formation de l’année passée a permis de régler diverses situations qui pouvaient effriter notre vivre-ensemble dans notre commune durement touché par l’insécurité », a témoigné Mme Badini.
Selon les organisateurs, depuis la nuit des temps, la femme a toujours contribué dans la prévention et la gestion des conflits au pays des hommes intègres. De ce fait, leur contribution est immense dans cette crise sécuritaire et humanitaire.
5. Le haut-commissaire du Sanmatenga, Yéyé Abraham Somdo (milieu) a salué l’engagement de l’ACD/CN dans la recherche de la paix.
Engagement communautaire
« Les femmes jouent un grand rôle dans la contribution de la paix pour ne pas dire que ce sont elles qui font la paix », a souligné le président de l’Association action communautaire de développement du Centre-Nord (ACD/CN), Samuel Bamogo.
Pour lui, cette formation vise aussi à recueillir les préoccupations des participantes dans la réponse humanitaire, en matière de droits fondamentaux des communautés.
«Dans le domaine de l’éducation, les femmes peuvent travailler au retour des enfants à l’école…», a fait savoir Samuel Bamogo.
4. Pour le DR Yacouba Ouédraogo, cette formation vise à cultiver la résilience face à la crise sécuritaire.
Samuel Bamogo a exhorté les femmes, une fois de retour dans leurs communes respectives, à servir de relais, afin de distiller leurs connaissances auprès de leurs « coépouses ».
« Nous attendons d’elles la traduction en concret de leur engagement sur le terrain pour le retour de la paix », a espéré le président de l’ACD/CN.
Quant aux autorités régionales, elles ont réitéré leur gratitude à l’endroit de l’ACD/CN.
«Plus besoin de rappeler que cette situation sécuritaire et humanitaire qui ne cesse de se détériorer, depuis 2019, frappe énormément la frange féminine et infantile. Séparées de leurs familles, elles assistent aux pires violences de tous genres », a déploré le haut-commissaire de la province du Sanmatenga, Yéyé Abraham Somdo, représentant le gouverneur du Centre-nord.
C’est pourquoi, il a félicité l’ACD/CN pour ses actions qui vont en droite ligne de la vision du gouvernement dans la prise en charge holistique des communautés affectées par la crise sécuritaire et humanitaire.
Aux dires de Samuel Bamogo, cette activité s’inscrit dans la mise en œuvre du projet de promotion de messages clés humanitaires, de renforcement de l’engagement communautaire, de la redevabilité dans la prévention, de la réponse et le relèvement des communautés affectées par les urgences humanitaires dans la région du Centre-nord. Pour une durée de 12 mois (1e août 2022-31 juillet 2023), a-t-il poursuivi, ledit projet est financé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Emil Abdoul Razak SEGDA
Segda9emil@gmail.com
Légende :
Le président de l’ACD/CN, Samuel Bamogo : «C’est la femme qui fait la paix dans une communauté ».
La participante Amsètou Badini : « La formation de l’année passée a permis de régler des situations qui ont failli tourner au pire ».
Les 280 femmes ont outillées sur leurs devoirs et droits pour le retour de la paix.
Pour le DR Yacouba Ouédraogo, cette formation vise à cultiver la résilience face à la crise sécuritaire.
Le haut-commissaire du Sanmatenga, Yéyé Abraham Somdo (milieu) a salué l’engagement de l’ACD/CN dans la recherche de la paix.
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