Clé de voûte de tout développement économique et social, l’éducation mondiale a été d’une part impactée par la pandémie de la COVID-19 et de l’autre, par l’insécurité dans certaines régions, créant ainsi une iniquité et un manque d’inclusion. Face à cette « crise mondiale », l’Organisation des Nations unies a organisé, le lundi 19 septembre 2022, le Sommet sur la transformation de l’éducation, afin d’attribuer la priorité à l’éducation dans l’agenda politique mondial et de mobiliser l’action, l’ambition, la solidarité et les solutions nécessaires pour compenser les pertes d’apprentissage liées à la pandémie, ainsi que pour semer les graines de la transformation de l’éducation dans un monde en évolution rapide. Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a pris part, aux côtés de plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement, à ce Sommet mondial sur la transformation de l’éducation où, dans la soirée du lundi 19 septembre 2022 (21h TU), il a fait, devant les Nations unies, une « importante » déclaration sur les engagements de son pays en faveur de l’éducation. A l’ouverture des travaux, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres et la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, ont exprimé la nécessité de consacrer au moins 15% de l’aide publique au développement de l’éducation.
« Les institutions financières internationales doivent apporter des ressources aux pays en développement et leur laisser des marges de manœuvre budgétaires pour qu’ils puissent investir. Leurs dépenses doivent correspondre à l’objectif d’assurer une éducation de qualité pour toutes et tous », a soutenu le secrétaire général de l’ONU. Il les a également exhortés à tirer partie de la Facilité internationale de financement pour l’éducation. « Cet outil vise à mobiliser 10 milliards de dollars pour aider quelques 700 millions d’enfants vivant dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure à recevoir une éducation de qualité », a poursuivi Antonio Guterres. Le Sommet sur la transformation de l’éducation, a-t-il dit, ne pourra atteindre ses objectifs globaux qu’en suscitant un mouvement mondial chez les jeunes, les gouvernants, la société civile, les enseignants, les chefs d’entreprises et les donateurs.
240 millions d’enfants privés d’école
Les acteurs de l’éducation sont réunis pour trouver des solutions durables à la crise de l’éducation dans le monde.
L’ONU, a insisté le secrétaire général de l’ONU, rassemble toutes ses forces, grâce aux actions de l’UNESCO, de l’UNICEF et des équipes des Nations unies présentes sur le terrain. « Avançons ensemble, afin que chacun puisse apprendre, s’épanouir et rêver tout au long de son existence. Faisons en sorte que les élèves d’aujourd’hui et les générations futures puissent accéder à l’éducation dont ils ont besoin afin de créer un monde plus durable, plus inclusif, plus juste et plus pacifique pour tous », a-t-il plaidé. Pour sa part, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a précisé que sa structure accompagne « sans relâche » ses pays-membres pour que le droit fondamental à l’éducation soit effectif et réel. « Alors que 400 millions d’enfants étaient privés d’école au début des années 2000, ce nombre a décru 20 ans plus tard de 40%. Les progrès sont là, mais ils sont encore insuffisants parce que ce sont 240 millions d’enfants qui seront privés d’école cette année », a-t-elle lancé.
Jean-Marie TOE
Depuis New York (USA)