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Fada : Pour un malentendu, il détruit le champ de sa voisine

Fada : Pour un malentendu, il détruit le champ de sa voisine

Il y a de ces scènes qui frisent l’animosité et la haine. En effet, Kantigui a eu vent d’un différend qui oppose un boucher et une coiffeuse. Selon les faits qui se sont déroulés dans la seconde moitié du mois de septembre 2022, le boucher aurait détruit complètement le champ de la bonne dame. Quelques images des dégâts qui sont parvenues à Kantigui font froid dans le dos. L’on y voit du maïs et de l’arachide fraichement arrachés dans un champ, situé en zone périphérique de la ville de Fada N’Gourma. Des explications données par un témoin qui s’est confié à Kantigui, c’est depuis la saison dernière que la coiffeuse a été autorisée par le boucher à exploiter une portion de son terrain. Cette année encore la dame a cultivé sur le même terrain. Mais depuis quelque temps les deux ne seraient plus en bons termes pour des raisons que Kantigui ignore réellement. Mais, il se dit que le boucher reprocherait à la coiffeuse d’être allée au-delà des limites du terrain à exploiter, mais surtout de lui avoir manqué du respect. Et pour se venger, il s’est arrogé le droit de démolir tout le champ. Un champ dont la physionomie augurait de bonnes récoltes. La pauvre dame, toujours sous le choc, ne s’en reviendrait pas. Elle qui voit, ainsi, le fruit de plusieurs mois de dur labeur détruit à coups de pioche. A en croire un interlocuteur de Kantigui, il ne lui reste qu’un champ en ruine. Le « bienfaiteur » d’hier devenu le « malfaiteur » aujourd’hui ne serait pas le propriétaire du terrain. Selon plusieurs sources, le boucher est le neveu du véritable propriétaire du terrain. Ce dernier se serait saisi de l’affaire et aurait engagé une médiation pour une issue heureuse.

Solenzo : Fermeture des dernières boutiques

Kantigui, de passage à Solenzo pour s’imprégner des dernières nouvelles de la ville de Solenzo dans la Boucle du Mouhoun a appris que les quelques rares boutiques qui continuaient d’alimenter la ville sont en train de fermer pour d’autres localités plus sécurisées. Un interlocuteur de Kantigui a confié que des habitants, hors de Solenzo, tentent désespérément de rentrer pour récupérer leurs effets. La localité se vide devant les agissements rétrogrades des groupes armés terroristes. Il est temps de sauver la ville des griffes de ces truands sans foi ni loi.

 

CEG du secteur 2 de Yako : Des rénovations qui s’éternisent

La prochaine rentrée scolaire ne semble pas bien s’annoncer au Collège d’enseignement général (CEG) du secteur 2 de Yako. Kantigui a pris le pouls de la situation, lorsqu’il s’y était rendu la semaine dernière pour le dossier de transfert de son enfant nouvellement admis au concours d’entrée en 6e. Les activités pédagogiques risquent d’être perturbées si le nouveau site de l’établissement n’est pas fonctionnel. L’infrastructure qui devrait être livrée depuis 2020 ne l’est toujours pas à cause d’un retard des travaux de réfection pour améliorer les conditions d’études. Selon le confident de Kantigui, les enseignants estiment que le bâtiment provisoire qui accueille depuis près de six ans le CEG, n’est plus commode pour les activités pédagogiques au regard de son état de dégradation avancée. Ce qui retarde le retour sur le site originel du CEG, a soufflé l’interlocuteur de Kantigui, est dû au fait que l’entrepreneur serait dans de sérieuses difficultés pour achever les travaux. Le directeur provincial des enseignements post-primaire et secondaire du Passoré s’est entretenu avec l’ensemble du personnel de l’établissement pour leur expliquer la situation réelle, a précisé un autre informateur de Kantigui. Toutefois le corps professoral tient mordicus au retour sur le site.

Balé : Des routes impraticables

En cette saison des pluies, emprunter une route dans la province des Balé relève d’un exploit d’acrobate. C’est l’amère expérience que Kantigui a vécue lorsqu’il a sillonné récemment quelques localités de la province. De nombreux camions de livraison de diverses marchandises n’ont pu arriver à destination puisqu’embourbés le long des routes. La situation la plus alarmante a été constatée sur la route de Poura. L’eau d’une branche du fleuve Mouhoun est sortie de son lit pour submerger le pont du village de Nemylaye. Désormais, la ville de Poura n’est plus accessible en voiture ou à moto à partir de Nemylaye. Kantigui a remarqué que des usagers sont obligés de recourir désormais à des pirogues pour se déplacer. Certains camions de ravitaillement en marchandises et des ambulances sont obligés d’emprunter des voies de contournement de plus de 400 km pour se rendre à Ouagadougou ou Bobo Dioulasso. Kantigui a entendu des témoignages glaçants. Pour les malades à évacuer à l’hôpital de Boromo, lorsque l’ambulance arrive à un certain niveau, l’on est obligé d’utiliser une pirogue pour transporter le patient à l’autre bout où un taxi-brousse se charge de le convoyer le reste du trajet. Kantigui espère que des travaux d’aménagement seront initiés d’ici là pour soulager les populations des Balé.

Chantier ONEA/Kaya : Des ouvriers sans salaire depuis mars 2022

Kantigui a été approché par quatre ouvriers d’une société burkinabè en charge des travaux de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) de la ville de Kaya pour exposer leurs conditions de vie et de travail. Visiblement désespérés, ces mécontents ont confié qu’ils sont sans salaire depuis mars 2022, date de la signature des contrats d’un an renouvelable avec cette société. Leurs camarades de Kongoussi, Boulsa et Dori, employés par la même société sont aussi dans la même galère. Depuis sept mois, ces ouvriers de Kaya, au nombre de 13, exécutent les travaux de la nationale de l’eau dans la soif, la faim et l’indifférence des responsables de la société qui les emploie. A les entendre, les travaux consistent à effectuer les branchements et extensions des tuyaux, les fouilles ONEA, la réparation des fuites d’eau, etc.

« Au départ, le répondant de la Société présent à Kaya nous disait que son patron est parti à la banque pour chercher l’argent. Et jusqu’à présent, il n’est pas de retour. Actuellement, il ne décroche plus nos appels. Il lit nos messages sur la plateforme Wattsapp sans réagir », a laissé entendre un des confidents de Kantigui. Contacté par Kantigui, le répondant des employés a, sans ambages, reconnu que depuis sept mois, ils n’ont pas encore reçu un kopeck de la Société. « Moi-même depuis mars 2022, je n’ai pas reçu un franc avec la Société. Actuellement, si j’appelle le patron, ses numéros ne passent pas. Les ouvriers ont arrêté de travailler », a-t-il déclaré à Kantigui au téléphone. Peiné par la situation, selon les dires des « désespérés », l’ONEA/Kaya avait pris l’engagement à partir du mois d’août d’assurer les salaires de ces 13 ouvriers. Deux mois après cette décision, c’est toujours le statu quo. Les larmes aux yeux, un ouvrier a indiqué que faute de salaire, il n’a pas pu célébrer la messe de requiem de son père. Son compagnon, lui, s’est vu éjecter de sa maison par son bailleur pour défaut de payement de 6 mois d’arriéré de loyer. Les ouvriers souhaitent que l’ONEA et son partenaire se penchent sur leur sort qui est plus qu’insupportable.

Kantigui

kantigui2000@gmail.com

(+226) 25 31 22 89

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