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Lutte contre l’extrémisme violent : Des suggestions pour une jeunesse plus résiliente

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Lutte contre l’extrémisme violent : Des suggestions pour une jeunesse plus résiliente

Ouagadougou 22 sept. 2022 (AIB)- Les volontaires d’Eduk Communik Afric en collaboration avec le Conseil Régional de la Jeunesse, l’Association pour la Promotion et l’Intégration de la Jeunesse du Centre-Nord et l’Association Bon Samaritain pour l’Epanouissement de la Jeunesse ont organisé, le mercredi 14 septembre 2022, une conférence publique afin de dégager des stratégies pour une résilience des jeunes dans un contexte sécuritaire difficile.

Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire due à des attaques terroristes depuis 2015 qui ont causé la mort de centaines de personnes, provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes et la fermeture d’écoles et de centre de Santé.

Dans l’optique d’apporter leur contribution à la lutte contre ce fléau, les volontaires d’Eduk Communik Afric en collaboration avec le Conseil Régional de la Jeunesse, l’Association pour la Promotion et l’Intégration de la Jeunesse du Centre-Nord et l’Association Bon Samaritain pour l’Epanouissement de la Jeunesse a organisé, le mercredi 14 septembre 2022, à Kaya, une conférence publique afin de dégager des stratégies pour une résilience des jeunes dans un contexte sécuritaire difficile.

La conférence a été articulée autour du thème : « Extrémisme violent : quelles stratégies pour une jeunesse résiliente ?».

Selon le communicateur Ahmadou Kano, les jeunes sont les cibles privilégiées car leur vigueur  est un instrument très prisé par les extrémistes et ceux-ci font tout pour les enrôler en passant par des promesses de fortune, des endoctrinements, des prises de force, etc.

Après avoir donné les causes de l’extrémisme violent, M. Kano dans sa communication a énuméré des mesures de prévention avant de proposer une stratégie pour une résilience des jeunes dans ce contexte d’insécurité.

Il s’agit entre autres de l’adoption et mise en place à l’échelle nationale des cadres législatifs et politiques destinés à prévenir et à lutter contre l’extrémisme violent ; d’appréhender en permanence les menaces actuelles et les risques potentiels  quel que soit la configuration nationale et locale ; d’adopter une approche pluri-acteurs intégrant les gouvernements, le secteur des technologies de l’information et de la communication et les organisations de la société civile.

Comme stratégie, Ahmadou Kano a formulé des propositions à l’endroit des gouvernants, des jeunes et à l’endroit des partenaires au développement du pays.

«Chaque acteur doit œuvrer pour une résilience de nos populations face au phénomène d’insécurité. Ces actions doivent essentiellement se concentrer sur les jeunes car étant la cible privilégiée des extrémistes violents et aussi des victimes directes des conséquences de l’extrémisme violent», a soutenu M. Kano.

A l’endroit des jeunes, il a recommandé d’établir un réseau plus large de groupes de jeunes afin d’obtenir une visibilité, une reconnaissance et un accès au gouvernement et aux institutions essentielles autour du programme des jeunes ; de se familiariser avec les cadres normatifs nationaux, régionaux et mondiaux existants en matière de paix et de sécurité, et déterminer les points d’entrée et d’engagement sur la base du mandat et des compétences organisationnelles essentielles etc.

«A l’endroit des autorités gouvernementales : Reconnaître l’impératif urgent de s’attaquer aux causes structurelles de la violence et passer des initiatives à court terme d’autonomisation des jeunes et  d’investir dans l’éducation des jeunes et les possibilités d’emploi sur une longue période », a suggéré le communicateur.

A cela s’ajoutent entre autres, la révision des politiques nationales de jeunesse à la lumière des nouvelles réalités et des défis qui militent contre une participation effective des jeunes à la paix et à la sécurité et l’établissement d’un cadre annuel de responsabilisation pour rendre compte des progrès réalisés dans le secteur de la jeunesse.

A l’endroit des partenaires au développement (association, ONG, ambassades, UEMOA, etc.), M. Kano demande d’identifier et d’ intensifier la participation des jeunes à la paix et à la sécurité, ainsi que les initiatives de construction régionale; d’allouer un pourcentage du budget annuel aux activités qui renforcent la capacité des groupes de jeunes à contribuer à la réalisation des priorités actuelles en matière de paix et de sécurité; et de mettre en place une division de la jeunesse dotée d’un personnel complet et disposant de ressources suffisantes, capable de superviser les problèmes des jeunes, notamment la paix et la sécurité dans la région.

Agence d’information du Burkina

HO-KR/ata

 

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