Aujourd’hui s’ouvre à Conakry, le procès des présumés auteurs du massacre perpétré il y a 13 ans au Stade du 28-septembre. 150 manifestants ont été tués ce jour-là et plus de 100 femmes ont été victimes de viols et de violences sexuelles.
En ce jour anniversaire de cette date fatidique, tous les acteurs clament un seul mot : la vérité.
Le principal accusé, le président de la junte au pouvoir à l’époque, le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), Moussa Dadis Camara est même rentré de son exil au Burkina Faso afin de participer à la manifestation de la vérité.
« Au-delà de la symbolique de l’ouverture du procès, ce dernier ne pourra être considéré comme une réussite que s’il permet d’établir les faits de façon rigoureuse, d’entendre les victimes, de poursuivre l’ensemble des personnes inculpées en leur présence, de garantir à ces dernières un procès équitable, et au final de rendre justice », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International.
Une cour spéciale a été instituée pour connaître de l’affaire et l’organisation internationale de défense des droits de l’homme appelle à ce que les droits de toutes les parties (victimes, témoins, accusés) soient respectés. Amnesty international interpelle els autorités guinéennes notamment à assurer une protection adéquate pour les victimes et témoins avant, pendant et si nécessaire après la tenue du procès.
A la suite de l’enquête ouverte en février 2010 et clôturée fin 2017, 12 personnes sont aujourd’hui inculpées, dont Moussa Dadis Camara, le colonel Moussa Tiégboro Camara, ainsi qu’Aboubakar Sidiki Diakité, ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara, détenu à la prison centrale de Conakry depuis son extradition du Sénégal en mars 2017. Cinq autres personnes inculpées sont détenues à la prison centrale de Conakry, depuis 2010 et 2015 selon le ministère de la justice.
Sidwaya.info
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