A l’occasion de la Journée mondiale de l’élimination totale des armes
nucléaires, une réunion ministérielle de haut niveau a eu lieu le lundi
26 septembre 2022 à New York (Etats-Unis). Le Burkina Faso était
représenté par la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération
régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba.
Le monde entier commémore, chaque 26 septembre, la Journée mondiale
de l’élimination totale des armes nucléaires. A cet effet, une rencontre
ministérielle de haut niveau s’est tenue le lundi 26 septembre 2022 à New
York (Etats-Unis). La rencontre a été ponctuée par plusieurs discours dont
ceux des représentants des États Membres et de la société civile, des
ONG, du Président de l’Assemblée générale, du Secrétaire général des
Nations Unies, et de la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération
régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba. Les
intervenants à la tribune ont unanimement déploré « un désarmement
nucléaire tardif, incertain et incomplet ». Cette critique fait écho aux
préoccupations croissantes liées aux conséquences humanitaires
potentielles en cas d’utilisation d’une seule arme nucléaire, et pire des
conséquences catastrophiques que pourraient engendrer une véritable
guerre nucléaire régionale ou mondiale. « Sans l’élimination des armes
nucléaires, il ne peut y avoir de paix, il ne peut y avoir de confiance ni
d’avenir durable », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio
Guterres. Il a invité, de ce fait, les Etats à conclure le débat général annuel
de l’Assemblée générale des Nations Unies par un nouvel engagement
envers un avenir pacifique. Le Président de l’Assemblée générale des
Nations Unies, Csaba Kőrösi a soutenu, pour sa part, que la guerre en
Ukraine accentue les risques crédibles d’une catastrophe nucléaire
mondiale. Il a souligné, en effet, l’augmentation des investissements dans
les armes nucléaires, un arsenal mondial de 13.000 ogives, alors que «
tant de gens peinent à trouver à manger, à éduquer leurs enfants et à se
réchauffer ». Quant à la ministre en charge des affaires étrangères, Olivia
Rouamba, elle a dit partager les points de vue du Groupe africain et du
Mouvement des Non-Alignés. Elle a ensuite affirmé que l’un des axes
majeurs de la politique étrangère du Burkina Faso est la recherche de la
paix et de la sécurité régionale et internationale.
La ministre en charge des affaires Etrangères, Olivia Rouamba :
«Le Burkina Faso s’est toujours associé aux efforts
internationaux promouvant la paix».
Une étape essentielle
Pour ce faire, le Burkina Faso, a-t-elle indiqué, s’est toujours associé aux
efforts internationaux visant à promouvoir la paix dans le monde. « Fort de
cet engagement, notre pays s’attèle à adhérer et à mettre en œuvre les
instruments internationaux y relatifs. C’est dans cette dynamique que le
Burkina a signé le 22 septembre dernier le Traité sur l’interdiction des
armes nucléaires (TIAN) », a rappelé Mme Rouamba. La cessation des
essais nucléaires sous toutes ses formes constitue, a-t-elle poursuivi, une
étape essentielle de la non-prolifération nucléaire. Aussi, faut-il déplorer, a-
t-elle relevé, la non entrée en vigueur du Traité sur l’Interdiction Complète
des Essais Nucléaires (TICEN) plus de deux décennies après son adoption
en 1996. Pour elle, la responsabilité de tous les Etats en particulier ceux de
l’annexe 2, dont la ratification est indispensable à l’entrée en vigueur du
Traité, est engagée. Le Burkina Faso les exhorte à s’associer aux efforts
en cours, a fait savoir la ministre en charge des affaires étrangères. « Mon
pays reconnait les bienfaits de l’utilisation pacifique du nucléaire, toutefois
en raison des conséquences humanitaires, environnementales,
économiques et sociales qui pourrait découler d’une déflagration
accidentelle ou volontaire d’armes nucléaires, le Burkina voudrait insister
sur la nécessité de l’élimination totale desdites armes, gage de sécurité
pour l’humanité toute entière », a conclu Olivia Rouamba…La Journée
mondiale de l’élimination totale des armes nucléaires est l’occasion pour la
communauté internationale de réaffirmer son engagement en faveur du
désarmement nucléaire mondial et de reconnaître l’urgence d’y parvenir.
Elle permet également de sensibiliser le grand public, ainsi que les
dirigeants, aux avantages socio-économiques d’un monde exempt d’armes
nucléaires. Cette Journée est particulièrement importante pour
l’Organisation des Nations Unies, étant donné la nature universelle de ses
membres. Il s’agit du lieu idéal pour trouver des solutions aux plus grands
défis de l’humanité et pour parvenir à la paix et la sécurité internationales.
Conformément à la résolution 68/32 de l’Assemblée générale, l’objectif de
la journée est donc de promouvoir et atteindre l’élimination totale des
armes nucléaires en renforçant la sensibilisation et l’éducation du public
sur la menace que représentent ces armes pour l’humanité et sur la
nécessité de leur élimination totale. Elle encourage enfin la communauté
internationale à redoubler d’efforts pour parvenir finalement à l’édification
d’un monde exempt d’armes nucléaires.
W. Aubin NANA
A New York (Etats-Unis)