« On n’a peut-être précipitamment vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué », c’est du moins la conviction d’un cadre et membre du Bureau exécutif national (BEN) du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) lorsqu’on l’interroge sur les dernières nouvelles de son parti. Cet après-midi, les membres du BEN étaient en conclave au siège du parti, à Petit Paris autour d’un ordre du jour qui leur avait été communiqué, sans possibilité de l’amender : la démission collective de tous les membres de l’instance exécutive du parti, une démission qui devrait être validée samedi prochain par les membres du Bureau politique national, le parlement du parti.
Une décision prise par l’ex-président Roch Marc Kaboré et l’ex-président du parti, Simon Compaoré. Une commission ad ‘hoc sera mise en place pour conduire les affaires du parti jusqu’au prochain congrès qui pourrait avoir lieu dans la deuxième quinzaine de novembre 2022.
Les deux leaders historiques du parti qui a brutalement perdu le pouvoir le 24 janvier 2022 comptent bien remettre le MPP en selle, car explique le cadre cité plus haut, « on a été touché, mais on a pas coulé ». Optimiste quant à un rebond qualitatif du MPP, il argumente : « En réalité, les départs qu’on a enregistrés après le coup d’Etat nous ont fait du mal, mais les fondamentaux du parti n’ont pas été touchés : seulement deux (2) Secrétaires généraux de province sur 45 sont partis ; dans le BEN, 25 membres sur 95 sont partis et sur 1700 membres que comptait le Bureau politique national, environ 300 ont présenté leurs démissions ».
De bonnes sources, Roch Kaboré et Simon Compaoré, qui s’étaient quelque peu brouillés à l’issue du dernier congrès, se seraient rabibochés et n’entendent pas laisser leur « chose » mourir seulement huit ans après l’avoir créée.
En attendant le prochain congrès, les militants ont été invités à s’impliquer activement dans la lutte contre le terrorisme partout où ils se trouveraient.
Kaceto.net
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