Le maître-géomancien malien, Fousseyni Lalaby, a animé une conférence de presse, le dimanche 25 septembre 2022, à Bobo-Dioulasso, pour expliquer les activités du nouveau centre de formation des savoirs ancestraux.
Depuis plusieurs années déjà, Bobo-Dioulasso abrite un centre de formation et de transmission des savoirs ancestraux sur initiative du célèbre géomancien malien (décédé), Gaoussou Lalaby. Depuis l’arrivée de son fils, Fousseyni Lalaby, le 25 août 2022, dans la ville de Sya, ce centre a accueilli et formé plusieurs élèves. Le dimanche 25 septembre 2022, Lalaby-fils était face aux Hommes de médias, pour lever un coin du voile sur les activités du centre.
Il a expliqué que l’enseignement de la géomancie, la transmission des connaissances sur les plantes pour soigner les maladies et les consultations sont entre autres domaines d’intervention de la structure. Selon le géomancien, c’est aussi pour expliquer, non seulement ce que faisait son père, mais aussi ce qu’il leur a légué qu’il a animé cette conférence de presse. « Nous sommes dans un monde où les difficultés, les besoins, les maladies ne finissent pas. C’est pour cela que nous enseignons le « trabou » ou la géomancie à ceux qui viennent nous consulter afin qu’ils puissent s’aider eux-mêmes et aider les autres en retour», a-t-il expliqué.
Pour lui, la géomancie ne trompe jamais une personne qui sait l’interpréter. La transmission des connaissances sur les plantes médicinales, a ajouté M. Lalaby, est aussi importante. « Il y a de ces plantes, rien qu’en les connaissant, vous n’avez pas besoin de l’aide de qui que ce soit pour vous soigner », a dit le géomancien. A la question de savoir combien de temps dure la formation sur la géomancie, Fousseyni Lalaby a expliqué qu’il n’y a pas une durée déterminée. Pour lui, la durée de la formation dépend de la volonté de l’apprenant et cela varie d’un élève à l’autre.
« Certaines personnes ne vont-elles pas utiliser vos enseignements pour faire du mal aux autres ? ». En réponse, M. Lalaby s’est voulu catégorique. « C’est impossible », a-t-il lâché, avant d’expliquer que si une personne n’est pas de bonne foi, la personne ne pourra pas apprendre le « trabou » car il est sacré. « Nous restons convaincus que si l’objectif est de vivre dans un monde en paix, il nous faut revenir sur nos savoirs afin d’apporter des réponses aux maux », a conclu Fousseyni Lalaby.
Noufou NEBIE
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