Politique

Coup d’Etat du 30 septembre au Burkina : A Bobo-Dioulasso, des citoyens, inquiets, suivent l’évolution des événements

Au lendemain du coup d’Etat qui a conduit à la chute du LCL Paul-Henri Damiba, même si une certaine inquiétude subsiste au sein de la population, la vie semble suivre son cours dans les rues de Bobo-Dioulasso. En effet, dans les rues, les gens circulent normalement, les magasins et les marchés sont ouverts. Scotché sur des postes récepteurs ou sur les Smartphones, chacun fait de son mieux pour rester informé de la situation nationale du pays.

« Actuellement, nous suivons l’évolution de la situation. Il parait que ça tire à Ouagadougou ce matin, je préfère ne pas me prononcer maintenant. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de prier pour que la paix revienne au Burkina Faso », c’est le souhait d’un commerçant à l’entrée koko donda du grand marché de Bobo-Dioulasso. Tout comme ce commerçant, elles sont nombreuses ces personnes qui refusent de se prononcer sur la situation actuelle du pays, « tant que les choses ne se seront pas calmées ». Certains qui nous avaient même accordé des interviews, nous rappelleront plus tard pour demander de surseoir à la publication.

« Actuellement, la situation est tendue du côté de la capitale et les nouvelles ne sont pas bonnes. Donc je préfère que vous attendiez d’abord pour la diffusion de mon interview », c’est l’essentiel du message que nous a livré au téléphone M. Sawadogo, l’un des acteurs de la marche du jeudi 29 septembre dernier, pour demander la démission du président Damiba. Ce dernier qui se réjouissait du départ de Paul-Henri Damiba, invite plutôt l’armée à privilégier le dialogue, afin d’éviter « un massacre » car, dit-il, le pays a plus besoin de l’union de ses fils et filles pour lutter contre le terrorisme, seule priorité.

Même scénario avec certains leaders d’OSC que nous avons tenté de joindre pour avoir les mots par rapport à la situation du pays. La majorité a décliné notre demande pour l’instant et d’autres souhaitent patienter d’abord au regard de l’évolution de la situation.

Contrairement au lendemain du coup d’Etat du 24 janvier 2022, où des bobolais avaient pris d’assaut la place Tiéfo Amoro pour célébrer leur joie, ce samedi 1er octobre 2022, soit le lendemain du coup d’Etat du 30 septembre, cette place est vide. Aucune présence de manifestants lorsque nous y avons fait un tour. Seulement les occupants habituels que nous avons rencontrés sur cette place Tiéfo Amoro.

Lefaso.net

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