Site icon BurkinaInfo – Toute l'information du Burkina Faso en temps réel

Consolider les efforts de paix

<p>Alors que les Centrafricains pensaient que le pire était déjà derrière eux&comma; voilà que la situation nationale vient les rappeler qu’ils doivent encore consentir plus d’efforts&period; En effet depuis que le président Faustin-Archange Touadéra a dévoilé son intention de doter son pays d’une nouvelle Constitution&comma; le spectre de la violence plane sur la Centrafrique&period; Pour le pouvoir en place&comma; il y a nécessité de réviser la loi fondamentale en vue de la mettre en phase avec les aspirations profondes du peuple centrafricain&period; Selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement&comma; Ghislain Djori&comma; l’actuelle Constitution est issue des crises militaro-politiques&period;<&sol;p>&NewLine;<p>D’où la nécessité de se doter d’une nouvelle loi fondamentale&period; Cependant&comma; l’opposition ne voit pas d’un bon œil cette idée de réviser la Constitution&period; Elle voit plutôt une supercherie de la part du chef de l’Etat dont le but est de s’octroyer un troisième mandat&period; Et depuis lors&comma; c’est un bras de fer qui est engagé entre les deux parties&comma; chaque camp étant animé d’un esprit revanchard&period; Ce qui est normal si cela se faisait dans le strict respect des règles démocratiques&period; Malheureusement&comma; le jeu auquel les deux parties se livrent est loin de rassurer les défenseurs de la paix&period;<&sol;p>&NewLine;<p>La Centrafrique a connu de nombreux soubresauts socio-politiques et guerres fratricides qui ont mis à rude épreuve la cohésion sociale si bien que la moindre étincelle est susceptible de raviver les tensions&period; Craignant le retour des démons&comma; l’Eglise catholique&comma; par le biais du Cardinal Dieudonné Nzapalainga&comma; s’inquiète de la montée des discours de haine dans son pays&comma; sur fond de bras de fer entre pouvoir et opposition autour de cette question de révision constitutionnelle&period; Rappelant que le « sang a assez coulé dans son pays »&comma; l’archevêque Nzapalainga a invité les deux parties à la retenue&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En la matière&comma; les deux belligérants savent mieux que quiconque la voie à suivre dans un Etat de droit pour traiter de ces questions&period; Pourquoi ne pas recourir à ces institutions &quest; L’opposition semble avoir compris la nécessité d’une telle démarche en faisant recours à la Cour constitutionnelle&period; Celle-ci s’est déjà prononcée sur le comité composé de 53 membres mis en place par le président Touadéra et chargé de rédiger un nouveau projet de Constitution&period; La plus haute institution judiciaire du pays a annulé la semaine dernière les décrets portant création dudit comité&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Cette décision est motivée par le fait qu’une révision de la Constitution ne peut être opérée qu’après la mise en place du Sénat&period; Alors que cette institution n’est pas encore instituée dans le pays&period; Les sénateurs sont censés être désignés par les maires élus&period; Cependant&comma; les élections municipales prévues en septembre avaient été annulées&comma; faute de fonds pour les organiser&period; Loin de voir cette décision comme une victoire de l’opposition&comma; pour le pouvoir en place&comma; cette sentence judiciaire doit être perçue comme une invite à revoir son projet&comma; voire à l’abandonner dans le souci de consolider les efforts de paix et d’unification du pays&period; C’est en cela que le président Touadéra marquera l’histoire de son pays&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Abdoulaye BALBONE <&sol;strong><&sol;p>

Comments

comments