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<p><strong>Le Burkina Faso a connu, le vendredi 30 septembre 2022 un second coup d&rsquo;Etat en l&rsquo;espace de huit mois. En effet, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été évincé par ses frères d&rsquo;armes qui l&rsquo;avaient porté au pouvoir. Son successeur Ibrahim Traoré promet des assises pour désigner un civil ou un militaire pour présider la transition. Une équipe de Lefaso.net a tendu son micro à quelques Ouagavillois pour savoir qui d&rsquo;un civil ou d&rsquo;un militaire préfèrent-ils à la tête du Burkina. </strong></p>
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<p><strong>Norat Ouédraogo, étudiante en année de licence</strong></p>
<p>« Mon souhait est que l&rsquo;on laisse le pouvoir à un militaire et plus précisément au capitaine Ibrahim Traoré. Rien qu&rsquo;en l&rsquo;écoutant et en voyant ce qu&rsquo;il a déjà fait dans ces trois jours là… il est vraiment rassurant. Il sait ce qu&rsquo;il veut et ce qu&rsquo;il doit faire ».</p>
<p><strong>Lucien Kambou, journaliste free-lance </strong></p>
<p>« Civil, militaire ou paramilitaire peu importe. Pourvu que ce soit quelqu&rsquo;un qui puisse créer les conditions qui permettront de gagner la guerre sur le terrain. Les Burkinabè ont été déçus avec le civil puis le militaire dans la lutte contre l&rsquo;insécurité. Ce que nous n&rsquo;aimerions plus voir, c&rsquo;est la montée en puissance de l&rsquo;armée burkinabè dans l&rsquo;administration. S&rsquo;il arrivait que le président soit un militaire, les autres forces de défense et de sécurité doivent comprendre que ce n&rsquo;est pas pour leur offrir des postes dans des bureaux mais plutôt pour les accompagner à réussir le travail sur le champ de bataille ».</p>
<p>Lucien Kambou, journaliste free-lance</p>
<p><strong>Anonyme</strong></p>
<p> « Un président civil est la meilleure option&#8230; Qu&rsquo;on le veuille ou pas, le poste de président est pour les politiciens. Voilà le capitaine Ibrahim Traoré qui rencontre déjà les membres de la CEDEAO. D&rsquo;ici là, il sera peut-être dans l&rsquo;obligation de participer à des réunions à l&rsquo;extérieur alors qu&rsquo;il a fort à faire ici. Donc, pour éviter toutes ces situations, le militaire n&rsquo;a pas sa place dans les bureaux mais sur le terrain ».</p>
<p><strong>Samira Ouattara, étudiante en communication</strong></p>
<p>« Je souhaite que ce président soit à la fois un civil et militaire. Je m&rsquo;explique : qu&rsquo;il soit militaire de par sa profession ce qui lui permettra de trouver plus facilement des solutions pour combattre le terrorisme en ce sens qu&rsquo;il est un homme de terrain et qu&rsquo;il maîtrise déjà les enjeux auxquels il fera face, et pourra toucher plus facilement la vrai source du problème. Et civil pour pouvoir comprendre la réalité que nous endurons face à la cherté de la vie et face aux nombreux déplacements de la population ».</p>
<p>Samira Ouattara, étudiante en communication</p>
<p><strong>Anonyme </strong></p>
<p>« Pour moi, la situation actuelle, vu la scission qu&rsquo;il y a au sein de l&rsquo;armée il faut un président civil qui puisse réconcilier les acteurs de la lutte contre l&rsquo;insécurité ».</p>
<p>« Pour moi, la situation actuelle, vu la scission qu&rsquo;il y a au sein de l&rsquo;armée il faut un président civil qui puisse réconcilier les acteurs de la lutte contre l&rsquo;insécurité</p>
<p><strong>Flora Younga, journaliste</strong></p>
<p>« Je souhaiterais de tout cœur que ce soit un militaire, car ils sont plus habilités étant donné que nous sommes dans cette situation d&rsquo;insécurité. Cependant que ce soit un bon militaire, pas un “vendu” déguisé en militaire ».</p>
<p> Flora Younga, Journaliste</p>
<p><strong>Youssef Ouédraogo, entrepreneur</strong></p>
<p>« Militaire ou civil, cela importe peu pour moi. L&rsquo;essentiel est que la situation sécuritaire cesse de se dégrader. Mais à bien réfléchir, je préfère en ce moment précis un militaire plus tôt qu&rsquo;un civil car nous en sommes là aujourd&rsquo;hui à cause d&rsquo;eux. Les civils ont failli depuis près de huit ans et nous souffrons tous aujourd&rsquo;hui. Donnons la chance aux militaires et accompagnons-les à restaurer la paix et la quiétude à nouveau au pays des hommes intègres ».</p>
<p>Youssef Ouédraogo, entrepreneur</p>
<p><strong>Adama Guené, étudiant en anglais</strong></p>
<p>« Je préfère un militaire parce que tout simplement nous sommes en guerre. Et c&rsquo;est eux les principaux concernés donc ils sauront comment nous sortir de cette crise ».</p>
<p>Adama Guené, étudiant en Anglais</p>
<p><strong>M. K.T, professeur</strong></p>
<p>« Je souhaite que la transition en cours soit dirigée par un président militaire. Le capitaine avait dit lors du putsch que ses frères d&rsquo;armes avaient besoin d&rsquo;un minimum à savoir la logistique pour pouvoir combattre, mais malheureusement ils n&rsquo;avaient pas ce minimum au front. Vu ces insuffisances, il était venu voir l&rsquo;ex président M. Damiba qui est lui-même militaire. À l&rsquo;issue de leur rencontre, il n&rsquo;a malheureusement pas eu de satisfaction. Quelques temps après, on a assisté à un nouveau coup de force pour faire bouger les lignes. Comme le capitaine Ibrahim Traoré connait déjà les problèmes qui empêchent ses frères d&rsquo;armes de bien mener cette lutte contre les terroristes et qu&rsquo;il était en première ligne au front, je souhaite qu&rsquo;il assume son coup d&rsquo;Etat ».</p>
<p><strong>Anonyme</strong></p>
<p>« Je souhaite un militaire qui va oser se départir de la politique française qui est une peste pour les peuples africains ».</p>
<p><strong>Moa Dadiss, greffier</strong></p>
<p>« Moi personnellement, ce n&rsquo;est pas le statut militaire ou celui civil qui m&rsquo;intéresse. Nous voulons quelqu&rsquo;un, peu importe son statut social, qui suivra la voie tracée par le peuple, pour ne pas dire les assises nationales dont on parle. Le Burkina n&rsquo;a pas un problème d&rsquo;hommes, un problème de leaders ! C&rsquo;est de ça qu&rsquo;il est question ».</p>
<p><strong>Patricia Coulibaly <br />
Lefaso.net </strong></p>
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