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<p><strong>L&rsquo;ONU demande au Burkina Faso d&rsquo;ouvrir rapidement des enquêtes approfondies et impartiales sur tous les décès et blessures liés au coup d&rsquo;État du 30 septembre 2022. Il se dit également préoccupé par la décision des nouvelles autorités de suspendre toutes les activités politiques et de la société civile. C&rsquo;est ce qui ressort de ce commentaire du porte-parole de l&rsquo;ONU pour les droits de l&rsquo;homme, Seif Magango, sur la situation au Burkina Faso. </strong></p>
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<p>« Nous suivons de près la situation des droits de l&rsquo;homme au Burkina Faso après le coup d&rsquo;État de la semaine dernière. Nous saluons les déclarations des autorités militaires selon lesquelles elles respecteront les « engagements internationaux du pays, notamment ceux liés à la promotion et à la protection des droits de l&rsquo;homme ». Cependant, nous restons préoccupés par les multiples allégations de violations des droits de l&rsquo;homme qui continuent d&rsquo;être rapportées dans de nombreuses régions du pays.</p>
<p>Nous restons préoccupés par la situation sécuritaire et humanitaire désastreuse à laquelle est confrontée la population civile dans les régions du Centre-Nord et du Sahel, qui est quotidiennement menacée de violence par des groupes armés non étatiques. Des rapports crédibles suggèrent qu&rsquo;au moins huit enfants sont morts de malnutrition récemment dans la ville de Djibo, qui est assiégée par des groupes armés non étatiques depuis mai 2022.</p>
<p>Le dernier convoi qui a tenté d&rsquo;apporter une aide humanitaire à la ville le 26 septembre a été attaqué par des groupes armés, faisant 37 morts, dont 10 civils.<br />
Nous sommes également profondément préoccupés par la décision de suspendre toutes les activités politiques et de la société civile. Nous exhortons les autorités militaires à annuler immédiatement cette décision arbitraire et à protéger efficacement tous les droits de l&rsquo;homme.</p>
<p>Nous notons que les autorités se sont engagées à s&rsquo;attaquer de manière décisive au « terrorisme », mais nous rappelons que toutes les opérations militaires, y compris celles menées contre des groupes armés non étatiques, doivent être pleinement conformes au droit international des droits de l&rsquo;homme et au droit international humanitaire applicable et doivent assurer la protection effective des populations civiles.</p>
<p>Nous demandons au Burkina Faso d&rsquo;ouvrir rapidement des enquêtes approfondies et impartiales sur tous les décès et blessures liés au coup d&rsquo;État &#8211; y compris ceux d&rsquo;au moins quatre personnes tuées et huit autres blessées lors de pillages et de manifestations pro-coup d&rsquo;État depuis le 30 septembre &#8211; et de veiller à ce que les responsables soient tenus de rendre des comptes.</p>
<p>Nous demandons également aux autorités actuelles et aux nouveaux dirigeants de condamner sans équivoque tous les cas de discours de haine et d&rsquo;incitation à la violence, où qu&rsquo;ils se produisent, et de veiller à ce que les coupables soient tenus responsables conformément à la loi ».</p>
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