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Sanctions de deux banques burkinabè : « Il ne s’agit nullement d’actes de financement du terrorisme », selon Talata Sibidou, expert en finance internationale

<div class&equals;"rss&lowbar;chapo">&NewLine;<p><strong>Sur la base de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme &lpar;LBC&sol;FT&rpar;&comma; des sanctions ont été prononcées par la Commission bancaire de l&rsquo&semi;Union monétaire ouest africaine &lpar;UMOA&rpar; contre deux banques burkinabè&period; La manière dont cette information a été relayée a laissé plutôt croire à une situation d&rsquo&semi;une énorme gravité relativement au contexte sécuritaire&period; C&rsquo&semi;est ce qu&rsquo&semi;a expliqué l&rsquo&semi;expert en finance internationale&comma; Talata B&period; Sibidou&period; Selon lui&comma; les banques ont tout simplement été sanctionnées en raison de quelques insuffisances dans l&rsquo&semi;application du dispositif LBC&sol;FT&period; A la lumière des explications de l&rsquo&semi;ancien cadre de banque&comma; on apprend que les manquements relevés n&rsquo&semi;ont aucun rapport avec des actes de financement du terrorisme&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;texte">&NewLine;<p>En effet&comma; la sanction disciplinaire reste motivée par des manquements et infractions à la règlementation en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme &lpar;LBC&sol;FT&rpar;&comma; constatés lors d&rsquo&semi;une vérification thématique portant sur le dispositif de LBC&sol;FT&comma; effectuée auprès de ces banques courant novembre 2021&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Ces manquements&comma; nous précise l&rsquo&semi;expert en finance internationale Sibidou B&period; Talata&comma; concernent en premier lieu le système d&rsquo&semi;identification du client&period; Il prend un exemple &colon; toute entrée en relation avec un client dans une banque doit commencer par « un bon de remplissage » d&rsquo&semi;une fiche&period; Cette fiche intitulé Know Your Customer &lpar;KYC&rpar; comporte des points qu&rsquo&semi;il faut obligatoirement renseigner et elle doit être régulièrement mise à jour&period; Ce contrôle a pour but d&rsquo&semi;éviter des relations avec des personnes liées au terrorisme&comma; à la corruption ou au blanchiment de capitaux&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Si elle n&rsquo&semi;est pas intégralement et régulièrement renseignée&comma; cela constitue un manquement&period; De façon concrète&comma; si un client veut ouvrir un compte dans une banque&comma; vous devez exiger une photocopie de sa pièce&period; Dès que cette pièce est expirée&comma; le client doit être obligatoirement contacté pour avoir le numéro de sa nouvelle pièce&period; Si cela n&rsquo&semi;est pas fait et que la commission dans son contrôle&comma; constate cela&comma; c&rsquo&semi;est une insuffisance ou un manquement&period; L&rsquo&semi;objectif est d&rsquo&semi;obliger les banques à avoir un portefeuille clientèle permanemment fiabilisé&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En plus de cela&comma; des manquements peuvent se constater au niveau du système d&rsquo&semi;information de la banque&period; C&rsquo&semi;est pourquoi&comma; les logiciels et les manuels de procédures doivent être paramétrés de sorte à pouvoir déceler les opérations peu ordinaires&comma; voire suspectes&period; Par exemple un ancien client qui ne reçoit jamais plus de 100 mille francs CFA dans son compte&comma; et qui enregistre subitement 10 millions de francs CFA dans son compte&comma; cette opération doit être analysée et déclarée à la Cellule nationale de traitement des informations financières &lpar;CENTIF&rpar;&period; Cela ne voudrait pas dire qu&rsquo&semi;il y a eu forcement blanchiment ou financement du terrorisme&period;<&sol;p>&NewLine;<p>M&period; Talata&comma; a soutenu que de mémoire&comma; des banques au Burkina Faso ont été sanctionnées pour X ou Y raison au niveau de la Commission bancaire&period; Son souhait est que les gens sachent que ce n&rsquo&semi;est pas quelque chose de nouveau&period; Toutefois&comma; il dit regretter ce qui est arrivé cette fois aux deux banques burkinabè&period; Pour lui&comma; les raisons officielles ont été malheureusement déformées&period; Et la manière dont l&rsquo&semi;information a circulé est de nature à entraîner le pays dans l&rsquo&semi;abime&period; Parce qu&rsquo&semi;en plus de fragiliser le secteur bancaire&comma; le pays tout entier peut prendre un coup&period;<&sol;p>&NewLine;<p>C&rsquo&semi;est d&rsquo&semi;ailleurs ce constat qui a amené l&rsquo&semi;Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina &lpar;APBEF-B&rpar; à publier dans l&rsquo&semi;urgence le 6 octobre dernier un communiqué&comma; dans lequel elle a relevé l&rsquo&semi;inexactitude et le caractère complètement abusif des informations qui circulaient&period;<&sol;p>&NewLine;<p>De son côté&comma; le ministère en charge de l&rsquo&semi;économie et des finances a aussi réagi par un communiqué où il a expliqué les raisons exactes des sanctions et adressé une mise en garde contre toutes les personnes mal intentionnées dans cette situation&period; Dans tous les communiqués&comma; on s&rsquo&semi;aperçoit clairement que les sanctions des banques ne sont nullement dues au financement du terrorisme ou de blanchiment de capitaux&period; Des communiqués très rassurants qui rétablissent l&rsquo&semi;image du secteur bancaire burkinabè et lavent l&rsquo&semi;honneur&comma; quelque peu bafoué&comma; de tous les acteurs du milieu&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Obissa Juste MIEN<br &sol;>&NewLine;Lefaso&period;net<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>

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