Au moment où les assises nationales s’ouvrent à Ouagadougou pour adopter la nouvelle charte de la transition et designer notamment le nouveau président de la transition, des manifestants sont sortis dans les rues de Bobo-Dioulasso, ce vendredi 14 octobre 2022, pour soutenir le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir.
Vendredi 14 octobre 2022. Il est 10 heures 30 minutes dans la capitale économique du Burkina Faso. Le grand marché de Bobo-Dioulasso a fermé boutique. Des commerces et des stations-service situés aux abords des grands axes ont également mis les clés sous le paillasson.
Dans les différentes artères de la ville et sur la place Tiefo Amoro en face de la gare ferroviaire, lieu de rassemblement habituel, des jeunes, jonchés sur des motocyclettes, aux sons des sifflets, de klaxons, de vuvuzelas, roulant à vive allure, bloquant sur leur passage la circulation, scandent sans cesse le nom du capitaine Ibrahim Traoré, auteur du coup d’État du 30 septembre dernier.
Pour ces manifestants, regroupés au sein du mouvement « Coalition de soutien au capitaine Ibrahim Traoré », le message est clair : le maintien du jeune capitaine de 34 ans à la tête du Burkina Faso pour la transition politique.
A les entendre, le capitaine Traoré est l’homme « idéal » pour sortir le Burkina Faso de la crise sécuritaire et humanitaire.
Pour cette 2e journée « bouillante » après celle de la veille, des consignes ont été données aux manifestants de ne pas s’en prendre aux stations-service, aux pharmacies, aux maquis restaurants. En somme, d’éviter tout acte de vandalisme.
En sus du maintien d’Ibrahim Traoré comme président, ces manifestants souhaitent que le Burkina Faso s’oriente vers de nouveaux partenaires comme la Russie dans la lutte contre le terrorisme.
BJ-MT