Productions de fourrages au Burkina : Experts, producteurs et autorités sont satisfaits des résultats des champs-écoles de Sondré-Est
Ouagadougou,(AIB)-L’Organisation Néerlandaise de Développements (SNV) a initié le mardi 18 octobre 2022, une visite commentée des champs-écoles de la zone pastorale de Sondré-Est, dans la commune de Bindé, région du Centre-Sud. Au cours de cette sortie-terrain de partage d’expériences avec ses partenaires techniques et financiers, des autorités administratives, des experts et des producteurs sont satisfaits des résultats de la phase pilote dans ladite localité.
L’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) a organisé le mardi 18 octobre 2022 dans la commune de Bindé précisément dans la zone pastorale de Sondré-Est (Centre-Sud), une visite-terrain, en collaboration avec ses partenaires pour un partage d’expériences sur la production et la promotion d’aliment de bétail au profit des pasteurs et agropasteurs.
Une vue partielle de la production des fourrages pendant la visite commentée de la zone pastorale de Sondré-Est dans la commune de Bindé.
Cette activité de la SNV s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire/composante infrastructures pastorales (MODHEM +/DDC).
Ce projet, d’une durée de quatre ans (2021-2024), est mis en œuvre au Burkina Faso par SNV et financé par la Coopération Suisse, à hauteur de 3 milliards de FCFA avec divers partenaires technique dont l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA).
Le projet MODHEM +/DDC contribue à renforcer la productivité, les revenus, la résilience et la sécurité alimentaire des populations pastorales et agropastorales dans un contexte de changement climatique et des crises sécuritaires.
A ces échanges, il s’est agi, entre autres, d’expliquer l’approche de promotion de la production fourragère, de présenter les résultats de la première année de collaboration des agropasteurs (producteurs), de recueillir leurs attentes et recommandations puis d’évaluer leurs options de production fourragère.
Pour l’occasion, une présentation exhaustive du pâturage a été faite par le chef de Zone, Badémin Idogo.
Selon lui, la zone pastorale de Sondré-Est, créée dans les 1970 est confrontée à de nombreuses difficultés notamment la sécurisation, l’alimentation en eau, l’aménagement des lieux et les maladies animales.
Dans cette zone pastorale couvrant une superficie de 16 459 ha, plusieurs catégories de fourrages sont expérimentées.
Il s’agit notamment du sorgho à double usage, de légumineuses et de fourrages de graminées pérennes et annuelles. Selon le représentant de l’INERA, les variétés à double usage sont les mieux adaptées pour les agropasteurs car elles participent à l’alimentation aussi bien animale qu’humaine.
Le gouverneur de la région du Centre-Sud, Yvette Nacoulma, s’est réjouie des résultats constatés, au cours de la visite-guidée des champs-écoles de la zone pastorale de Sondré-Est.
«Les champs écoles que nous avons visités nous donnent des motifs de satisfaction. Vous savez que la problématique de l’alimentation du bétail est source de plusieurs difficultés au niveau des acteurs et des responsables », a-t-elle soutenu.
Mme Nacoulma a souhaité que cette phase pilote soit vulgarisée au plus grand nombre de producteurs, afin d’apporter une réponse à la question de l’alimentation du bétail et la transhumance au Burkina Faso.
Le premier responsable de la région a souligné que cette initiative du projet va permettre d’éviter les conflits agriculteurs-éleveurs dans la zone.
Elle a invité les populations à cultiver non seulement le fourrage mais également la Paix et l’entente.
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, Victor Bonogo a fait savoir que d’autres méthodes déjà expérimentées sont en train d’être transférées au niveau des producteurs.
D’après M. Bonogo, il revient aux producteurs de s’approprier et de vulgariser les différents itinéraires techniques, en vue d’augmenter leurs productions fourragères au profit du bétail.
«C’est une problématique majeure au développement de notre sous-secteur de l’élevage et ces genres d’initiatives vont véritablement contribuer à soulager la peine des producteurs», a-t-il poursuivi. M. BONOGO s’est engagé à apporter des réponses aux défis énumérés par les acteurs, notamment la sécurisation foncière de la zone pastorale.
Selon le coordonnateur du projet MODHEM+/DDC à SNV Burkina, Kassoum Ouédraogo, le projet a pour objectif principal l’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des pasteurs et des agropasteurs.
Il a souligné que quatre axes d’intervention ont été mis en place pour l’atteinte du but visé à savoir la facilitation de la mise en œuvre des infrastructures pastorales et des aménagements pastoraux, de l’accompagnement des chaînes de valeur pastorale, le renforcement du cadre réglementaire, institutionnel et politique et du renforcement des capacités des acteurs.
«C’est le cas d’ailleurs à Sondré-est où tous les producteurs ont été accompagnés techniquement par l’INERA pour leur permettre de faire cette production fourragère», a-t-il indiqué.
Kassoum Ouédraogo a noté que le projet MODHEM+ DDC couvre 20 communes réparties dans quatre régions qui sont le Centre-Sud, le Centre-Ouest, les Cascades et le Sud-Ouest.
A l’entendre, l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) intervient depuis plusieurs années dans la région du Centre- Sud, dans les domaines de la production animale et végétale mais aussi de l’eau, l’hygiène et l’assainissement.
«En revanche pour ce qui est du projet MODHEM+/DDC, nous avons démarré depuis le 1er janvier 2021 par un diagnostic participatif pour mieux cerner le choix des producteurs pour pouvoir les accompagner convenablement », a-t-il ajouté.
Pour le représentant des producteurs, Mahamoudou Diallo, le projet leur a appris à cultiver du fourrage à double objectifs à savoir les céréales et le niébé. Selon lui, il est nanti des connaissances dans la culture du fourrage naturel pour ses animaux.
Au terne de la rencontre, des prix d’encouragement ont été remis aux meilleurs producteurs qui se sont illustrés dans la production fourragère et céréalière. Il faut rappeler que la même initiative a été développé dans la zone pastorale de Niassa dans la commune de Gogo.
Agence d’information du Burkina
Nida OUEDRAOGO